mardi 28 août 2007

Premier jour (la suite)





Après une bonne sieste à l'hôtel, je retrouve Manuel et nous nous dirigeons vers chez lui, un bâtiment rouge et vert que nous avions aperçu plus tôt du haut de la colline Santa Lucia. Là, la nuit étant tombée sur Santiago, je découvre à loisir la vue depuis le 17ème étage. Des millions, des milliards de loupiotes qui s'étalent loin, loin. Un régal. Je prends alors conscience de ce que représente 5 à 6 millions d'habitants, c'est grand.
Et quel cadre : au nord le désert d'Atacama (loin, loin), au sud, loin, loin, l'antarctique; à l'ouest le Pacifique et à l'est la Cordillère.

Rencontre avec Virginie, elle écoute de la musique française qu'elle vient de découvrir: la Rue Kétanou, tout va bien , je ne suis pas trop dépaysée. Charmante, elle m'accueille à bras ouverts, la soirée s'annonce agréable, et elle le fut.

En quelques heures, nous avons parlé de tout et de rien, de ce qui fait les caractéristiques des chiliens, du pays. Petits exemples en vrac: ils sont très démonstratifs. Pour se saluer ici, c'est une bise et de l'autre côté, c'est la main sur l'épaule et pareil pour prendre congé. Eviter le sujet politique car facilement ça déborde: que ce soit à propos de Pinochet ou bien du gouvernement actuel, y'a des soucis. Petit topo, aujourd'hui, la présidente Michelle Bachelet fait partie de la Conciliation c'est-à-dire un gouvernement qui mêle le centre droit et le centre gauche. Mais sinon, la gauche est inexistante tandis que la droite, assez ancrée historiquement entend ne pas se faire bousculer dans ses privilèges. Ainsi, pour éviter que la majorité ne bascule, ils ne veulent pas autoriser les chiliens de l'étranger (très nombreux) à voter car ce sont ceux qui ont fui la dictature de Pinochet (qui était de droite!).

Bon, assez parler de politique. En dehors de ça, ils m'ont donné des conseils quant à l'argent, bien se méfier, éviter de prendre sa carte bancaire avec soi ou même de payer avec car ils sont très doués pour les fraudes à la CB ici. Et puis aussi, attention au sac à dos, ils ne se gênent pas pour ouvrir et même si tu t'en rends compte, ils font style de rien! Tout ce qui est le "paraître" ici est important, quitte à s'endetter, il faut toujours faire mieux que le voisin. Et les crédits à la consommation n'aident pas à endiguer le problème de l'endettement des chiliens. C'est certes, le pays, le plus riche de l'Amérique latine mais un des 10 pays les plus égalitaires au monde aussi. Enfin, d'autres petites combines, ils volent à l'arrachée les colliers en or ou même les boucles d'oreilles. Un jeune garçon d'ailleurs vient de passer en justice pour ça, il retirait les boucles d'oreilles des passantes sans les arracher et elles ne se rendaient compte de rien, incroyable!!

Après ces quelques recommandations, j'ai pu goûter à la cuisine chilienne, ou du moins à leurs habitudes. Le soir, c'est "tomar once", une sorte de quatre heures ou de tea time. Donc un thé et des tartines de purée de "palta" (avocat) ou bien de crème (dulce) de lait, "manjar". Imaginez qu'ils ne connaissent pas trop le Nutella ici!




Enfin, une soirée sympathique, retour à l'hôtel mais avant, j'ai pu retirer mes premiers pesos chiliens pour la journée de demain, lundi...

1 commentaire:

LucieT. a dit…

ouhaou....priski.....envie de te rejoindre déjà, c'est chouette ce blog, ça ermet d'avoir l'impression du contact!!! a vite et continue de raconter !!! enormes bises...louce