mercredi 27 février 2008

+ EARTHDANCE

Montage vidéo sur le festival.

Le van.

Le site de l'Earthdance Festival Chile 2007.

L'asado (barbecue).

Les z'amis.

Joe Vasconcellos.

Coucher de soleil sur l'Earthdance.

Earthdance Festival Chile 2007

Après en avoir longuement parlé sur place, je me suis enfin laissée convaincre par Damien et nous voici embarqués en ce week-end du 24 pour le Earthdance Festival, soit le plus gros festival de musique en plein air du Chili. Rien d'extraordinaire dans l'organisation, c'ets un festival comme tous les grands festivals genre "Les vieilles charrues" de Carhaix. Des artistes, des festivaliers, des campings et une débauche incroyable.

Départ vendredi soir de Santiago en van Wolkswagen, celui dont tout le monde rêve, le spécial baroudage et hippie, un peu le même que celui de Benj' en Grèce. Au départ, on a Nico et Dam (petits franchutes), Dani et Pipé (from Chile), Helen (UK) et Diana (Germany). Nous voici en route pour... ah oui, j'oubliais de dire, le festival se passe dans la Cordillère, ce qui forcément donne son cachet, tout de suite !! Hihihi.

Arrivés sur place, fouilles du van car l'alcool et la drogue sont bien sûr interdits et là, premier spectacle... Le lever de pleine lune sur la montagne, belle, pleine, ronde... Y'en a plus d'un qui est resté scotché... Et en piste pour une folle nuit sur des musiques de déglingos ! Le scénario Transe explosait tout et on avait mis notre campement juste à côté !


Le samedi, niquel, grand soleil, un vent de Woodstock soufflait, des gens dénudés autour des piscines, de la musique non-stop, les amis, un bon barbec' (asado) et voilà, la nuit peut suivre, nous sommes prêts. Et le dimanche matin, la brume avait pris ses quartiers sur le site ce qui était bien à l'image de la plupart des festivaliers qui étaient bien dans les nuages (si vous me suivez).


Enfin miracle, à midi le soleil a réussi à percer et le maillot de bain est redevenu le roi de la fête. Le festival s'est achevé avec des stars, la Mano Ajena, et toujours Joe Vasconcellos. Incroyable, en live, la joie de vivre de tous se lisait sur les visages.

Et c'est comme ça, la tête résonnant encore des percus du chanteur que nous avons repris la route de la capitale.

Gracias a la vida - Violeta parra

Et pour terminer sur Violeta Parra, sa chanson ultra connue et que j'ai eu le plaisir d'écouter en live lors d'un concert hommage à la Estacion cultural Mapocho.

Violeta Parra

Deux citations de V. Parra :

"Yo intento mostrar la vida popular chilena, sus leyendas y canciones. Ideas que tengo que expresar indispensablemente."

"Para mi, la pintura es el punto triste y oscuro de la vida. En ella trato de expresar lo mas profundo del ser humano. Mientras que la tapiceria es la parte alegre de la vida."

Cultura Chile

La semaine s'étant achevée par un passage quasi obligé désormais à la Maestra Vida (la salsothèque) où j'ai toujours des difficultés à assumer mon non-don pour la salsa, c'est une cata. Mais l'ambiance me botte toujours et j'adore regarder les bons ! La semaine qui suit sera rythmée par les évaluations finales qu'il me faut donner à mes différentes classes donc pas difficile en soi, il n'y aura qu'à corriger et à voir si mon enseignement a été concluant ! Pour la petite histoire, l'évaluation a consisté en une partie écrite et une autre orale, compréhension et production.



En parallèle, je cours après le temps pour faire les choses que je n'ai pas toujours faites sur Santiago... De fait, ce jeudi 22 novembre, je me suis rendue à la Moneda (encore elle) mais au sous-sol où se trouve depuis peu un musée. Donc l'expo en question c'est sur Violeta Parra. Mais qui est Violeta Parra ????? Je vous renvoie à Wiki ou à ces quelques lignes toujours tirées de Wiki :

Violeta del Carmen Parra Sandoval (14 octobre, 1917 - 5 février, 1967) est une célèbre artiste chilienne, mieux connue sous le nom de Violeta Parra, qui réinventa la musique folk de son pays en important son influence en dehors des frontières du Chili. Elle est née à San Carlos, dans la région de Chillan, au sud du Chili, d'un père professeur de musique, et d'une mère paysanne, mais qui jouait de la guitare et chantait.

A partir de 1952, conseillée par son frère Nicanor Parra, elle parcourt le Chili en enregistrant et notant les chansons folkloriques et traditionnelles de son pays. Ce voyage lui fait en même temps prendre conscience de la richesse musicale du Chili.

Elle compose des chansons, et réalise des tapisseries et des sculptures avec "ce qu'elle peut trouver", au hasard de son humeur créatrice.

En 1961, elle démarre une tournée avec ses enfants Isabel et Angel, en Finlande, en URSS, Allemagne, Italie et France, où elle s'installe à Paris pour trois ans.

Sa chanson la plus connue est Gracias a la Vida (Merci à la vie), popularisée aux USA par Joan Baez, Maria Dolores Pradera et également par Mercedes Sosa et Maria Farandouri, grande chanteuse grecque, dirigée par Mikis Theodorakis. (clin d'oeil grec !!!).

L'expo présentait quelques-unes de ses tapisseries. http://www.ccplm.cl//index.php?option=com_content&task=view&id=72&Itemid=1

Chemamull

Petite précision sur ces étranges statues de bois. A ne pas confondre avec les Moaï de l'île de Pâques qui fait partie du territoire chilien également mais qui sont plus en lien avec des populations comme celles de Tahiti.

Moai en pierre de l'île de Rapa Nui (Chili).

Donc ces fameuses statues de bois, Chemamull. Voici ce que dit le site du musée. Vous m'excuserez de la traduction, ce n'est pas mon métier.

Jusqu'aux premières décennies du 20ème siècle, les Mapuches du Sud du Chili ont utilisé les chemamull, comme un des éléments essentiels des rites réalisés pendant le kurikawin ou veillée des morts. D'abord, la statue de bois était placée près du défunt tandis qu'un grand nombre de parents et de personnalités vantaient les mérites du mort et rappelaient ses principales réussites. Pendant l'étape finale de la cérémonie, le chemamull était érigé près de la tombe afin de signaler l'endroit où reposait le corps.
Dans la culture traditionnelle mapuche, ces rites étaient nécessaires puisque la mort était perçue comme un puissant élément d'équilibre entre les forces qui contrôlent l'univers.De cette manière, un rite funéraire réalisé selon la tradition ou "admapu", garantissait que l'esprit du défunt, après avoir erré un temps parmi les vivants sous forme de "Am", réalisât son voyage jusqu'au "Nag Mapu", en s'intégrant aux esprits des ancêtres qui veillent pour ses parents vivants. Cependant, si les deudos négligeaient ces rites, il était probable que l'Am fût capturé par quelque sorcier et transformé en esprit malin.




El museo precolumbino


Enfin, en ce dimanche 18 novembre, je ne vais pas faire ma loque, non ! C'est décidé, je vais au musée précolombien de Santiago, primé de 3 routards dans le guide du même nom, il faut donc y aller !

Je vous épargnerai un topo historique car même moi, je n'ai pas tout saisi même si j'ai fait l'effort de me pencher sur ce pan essentiel de l'Amérique du Sud. J'ai appris entre autres choses quelques infos sur les chamans et les rituels de ces civilisations.



Quelques remarques en vrac :

_ Pour les Incas qui se croient fils du soleil et de la lune, de même les métaux que sont l'or et l'argent ont à voir avec les astres, je cite : "el oro era el sudor del sol" et "la plata era las lagrimas de la luna". Tranduction : " L'or était la sueur du soleil. L'argent, c'était les larmes de la lune."

Pour eux toujours, les éclipses étaient un moment dramatique durant lequel les âmes des morts envahissaient celui des vivants.

_ La langue des Mapuches, qui vivaient notamment au Chili, est le mapudungun (ça sera toujours bien à sortir lors d'un dîner, pour impressionner, hihi).

_ Les Wayuu étaient les seuls à déterrer leurs morts après l'enterrement pour nettoyer le squelette et ensuite conserver les os dans une urne.


Si vous voulez en apprendre un peu plus, allez sur http://www.losprecolombinos.cl/, c'est un petit site flash pour les enfants pour découvrir les civilisations précolombiennes, en espagnol.

Autre animation flash sur le développement des civilisations dans les Andes du Sud : http://www.precolombino.cl/es/culturas/surandina/index_desarrollo.php

Gayparade


La journée du 17 Novembre fut marquée par un autre temps fort : celui de la gayparade.
Je vous dresse le tableau : face au bâtiment le plus célèbre de la capitale, La Moneda, résidence présidentielle, une scène électro avec des jeunes femmes blondes qui se déhanchent, des travestis et des jeunes qui picolent. Il est pas beau le tableau ! Surtout quand je rappelle que la Moneda est un lieu chargé d'histoire, bombardée par Pinochet lors du coup d'Etat, lieu où Allende s'est suicidé...


Bien sûr, Michelle Bachelet (présidente du Chili) était de la partie !

Donc, nous déambulions à travers ces jeunes, ces moins jeunes, ce fut plus drôle que dramatique rassurez-vous.

Je me vois ici dans l'obligation de faire un petit topo sur le style vestimentaire des jeunes d'ici. On distingue différents groupes, je parle sous réserve d'une discussion que j'ai eu au jour avec le frère de Claudia, Cristian, et avec qui j'ai tout appris. Nous avons :

_ les "Pokemon" qui ne seront pas sans nous rappeler l'actuel vent "tektonik" qui souffle sur l'Hexagone. De fait, une coupe de cheveux étudiée et travaillée au gel béton : des pics, des sculptures. Le fameux jean slim, des ceintures et le boxer apparent.

_ Les "lana", comprenez "laine" c'est-à-dire, par métonymie, ceux vêtus de laine, de gilet... C'est un peu le hippie revisité.

_ Les "pelolized" prononcez "aïzed" comme on disait "ophelye". Ce sont les blondes aux cheveux lissés.

Il y a bien sûr d'autres types de look, les gothiques, les fans de brit-pop (dédicace à Maria Paz, ma colloc) dont les couleurs préférées sont le noir et le rouge, ils arborent des écussons de leur groupe préféré comme Blur, ils vont à la boîte new wave, la "Blondie"...


Eux, elles, je ne sais, étaient également de la fête.

mardi 26 février 2008

Fiesta de los idiomas


Journée du 17 novembre.

Suite à la demande de l'ICF, j'ai participé à la "Fiesta de los idiomas", deuxième édition. Il s'agit d'une journée portes ouvertes organisée par les différents instituts de langue de Santiago. La journée se déroulait dans un parc, près du café littéraire. Ma participation a consisté à animer des cours express de français, trois fois trente minutes, une micro-initiation, histoire de donner envie d'apprendre le français. Tout ça, les pieds dans l'herbe.

A côté de ça, les instituts avaient leur stand et il y avait aussi des animations-spectacles. Y'a qu'à voir le programme :




Bilan de la journée, j'avais préparé un petit carnet avec quelques phrases-types et des dessins, qui a eu son succès ainsi que le cours en lui-même. J'ai pu accueillir environ une vingtaine de personnes par séquence voire plus car sur mes 60 exemplaires de petits carnets, je n'en ai pas eu pour tout le monde. Le français a été un des cours les plus fréquentés avec ceux de langue des signes, de chinois et de japonais.


Au vert

Enfin, je m'échappe de Santiago, le temps d'un week-end, le temps de découvrir la campagne environnante et donc les montagnes. Le lieu s'appelle "el Cajon de Maipo", et plus précisément "el Toyo". Accompagnée de Claudia et de Helen, nous voici embarquée dans une sacrée galère. Tout un déménagement pour seulement passer une nuit au grand air. Prendre le métro puis trouver la micro (mini-bus) qui dessert le camping, pfff...


Deux heures plus tard, nous y sommes enfin ou presque. Nous apercevons le camping, de l'autre côté d'une rivière quelque peu agitée, qu'il nous faudrait traverser via un pont de singe... Je ne vous ai pas dit encore que Claudia est super craintive de tout et s'angoisse très rapidement. Rajoutons à cet obstacle : l'accès au pont est règlementé par une clé, que nous n'avons pas, et sur le pont, un groupe de jeunes chiliens éméchés (borrachos, curiados) s'amusent à faire tanguer l'ensemble...

Le terrible "pont de singes" (pris au retour).

Que faire ? et bien, poursuivre par la route, c'est-à-dire s'embarquer dans un détour de 3 kms !!! Grrrr...

En chemin, on découvre ce qui fait la richesse de la campagne, les paysages mais aussi la vie des gens d'ici : le pain fait maison, au four dit "pan amasado" qu'il ne faut absolument pas manquer, conseil de chiliens.



Nous arrivons enfin, on pose la tente et on se repaît de victuailles. Le gérant du camping est adorable, une petite soirée sympathique en perspective...Et une nuit en tente, au grand air, ah je ne vous cacherai pas que ça faisait réellement du bien de se sentir loin de la pollution et des immeubles étouffants de la capitale.

Le lendemain, toujours au vert, on se détend sur l'herbe (les filles surtout, vu que, de mon côté, je corrige des copies). Bien que le soleil peine à percer à travers les nuages et à nous réchauffer par ses rayons, nous aurons pris quelques couleurs.

Avant de quitter le camping, nous avons eu le privilège de croiser Joe Vasconcellos, pour ceux qui n'auraient pas suivi, c'est un chanteur très connu en Amérique du Sud.

Le retour sur Santiago se fait dans les mêmes délais soient deux heures debout, cette fois-ci, dans la micro bondée !

Le temps des cerises

Ce mois de novembre sera placé sous le signe du décalage saisonnier car vous, vous vous les geliez en France, vous mangiez des soupes aux potirons et des marrons chauds tandis que moi, j'appréciais la douceur du climat : vive les tongs, les jupes et les débardeurs.

Vive le bon temps, le temps des cafés et celui des fruits : fraises, cerises, pique-nique de fruits. Hummmm. La belle vie...



A côté de cela, bien sûr, je continue de donner cours, tout se passe bien. Le seul hic, c'est le manque de temps pour faire des choses plus sympa et plus drôles avec les étudiants comme des chansons mais il est vrai qu'on entre dans la dernière ligne droite et il faut avoir atteint un certain point du programme pour qu'ils soient à même de passer l'examen final donc bon.

Le soir, c'est une autre facette, je découvre la vie des bars, des quartiers que je ne connaissais pas encore. Rentrée à l'aube, apprécier mon premier levée de soleil sur la Cordillère, waouh.

Reprise du blog pour le finir

A la demande générale, suite à de nombreuses remarques, je reprends et achève le blog ! Car oh, oui, j'ai été bien paresseuse de ne pas achever mon récit. Mais vous comprendrez si vous avez suivi mon périple, qu'à ce moment-là, le soleil printanier était très présent sur Santiago et que j'entamais mon dernier mois là-bas d'où une indisponibilité permanente et une fléminigite de rester devant l'ordi à l'appart au lieu d'en profiter. La mise au point étant faite, je poursuis...

La date des billets indiquera donc la date à laquelle je raconte donc en février 2008, depuis la France. Flashback...