Mon morceau préféré.
dimanche 30 septembre 2007
La Mano Ajena en vivo en el Galpon Kultural - Wewo
Pour vous faire partager un peu les émotions du concert de la Mano Ajena auquel je suis allée hier soir.
jeudi 27 septembre 2007
Cola de mono et Valpo
Ingredients
* 5 clous de girofle
* 1 noix de muscade
* 2 bâtons de cannelle
* 1/2 tasse d'eau
* 3 cuillerées de café soluble
* 9 tasses de lait (2 litres 1/4)
* 3/4 de tasse de sucre (12 cuillerées)
* 1/4 de litre d'eau de vie
Préparation et conseils
Mettre les clous de girofles, la noix de muscade et les bâtons de cannelle dans une casserole avec de l'eau et faire bouillir 10 minutes avec un couvercle.
Verser le liquide dans une autre casserole pouvant contenir 3 litres et y incorporer le café soluble, un peu de lait et du sucre. Mélanger jusqu'à ce que le sucre soit bien dissout, puis rajouter le reste de lait et l'eau de vie.
Mettre cette préparation dans des bouteilles et conserver au réfrigérateur.
Le Cola de Mono se sert très froid mais sans glace, dans un verre avec un bâton de cannelle.
Si vous n'avez pas d'eau de vie chilienne, vous pouvez la remplacer par de la cachaça brésilienne, de la vodka, du rhum ou de la tequila.
Et voilà, une dernière photo de Valpo.
Et pour finir, une petite chanson (la vidéo est dans le billet suivant) :
Eres un arco iris de múltiples colores Del cerro los placeres yo me pase al barón | |
Joe Vasconcellos |
Valparaiso
Nous passons la soirée sur Viña et sans vous gâcher le plaisir, rien d'extraordinaire dans cette cité balnéaire bétonnée. La place est faite pour le touriste et le dieu dollar, une nouvelle fois. Bref, pas un charme énorme, je passe donc.
Le jour est magnifique, le ciel bleu, le soleil. Mon rhume a disparu, sans doute grâce à l'air pur et iodé qui remplace le smog santiagonéen (!). Retour le lendemain midi sur Valpo où je retrouve Céliane, une autre assistante de français qui vit là-bas. Pour nous rendre chez elle, nous prenons la micro (microbus) qui serpente dans les cerros et les petites rues, les maisons sont de toutes les couleurs. Je commence à comprendre pour quoi une partie de la ville est classée au patrimoine mondial de l'Unesco et pourquoi aussi, Pablo Neruda a une de ses maisons ici.
Après le déjeuner, des empanadas et du cola de mono (queue de singe), le tout fait maison, une petite balade à pied vers les cerros Concepcion et Alegre, les plus prisés par les touristes, s'impose. Ah oui, le cola de mono, c'est un mélange d'eau-de-vie, café, lait, vanille, le tout glacé. Normalement, c'est une boisson de Noël mais bon...Petit scandale qui secoue Valpo ces temps-ci, à cause du tourisme croissant, le prix des ascenseurs qui grimpent le long des cerros a augmenté de 120 pesos à 500, d'où colère des habitants ! Un petit chocolat et nous nous dirigeons à Playa Ancha où se trouve une grande Ramada pour l'occasion. C'est à la fois une fête foraine et une foire, marché. On peut manger des empanadas ainsi que des brochettes, anticuchos, des churros, boire de la chicha, bref tout le monde est à la fête. On peut aller danser la cueca ou bien assister à un spectacle de travestis ! Et oui, je ne rigole pas, pour un pays si machiste, faut croire qu'ils ont le sens de l'ironie : le ridicule ne tue pas. La journée s'achève trop vite, il me faut rentrer à la capitale. Je rejoins donc Miguel qui était lui aussi pour l'occasion sur Valpo au terminal et nous faisons le retour ensemble. Je me couche les yeux remplis des couleurs et des odeurs de la douce cité portuaire. C'est promis, Valparaiso, je reviendrai !
J'en ai profité, voici mes premières photos...
lundi 24 septembre 2007
La suite, s'il vous plaît
Ces petites fiestas sont propices aux rencontres. C'est donc avec Claudia, une chilienne, que je poursuis les célébrations. Elle m'enjoint à savourer un choripan, sorte de hot-dog avec une saucisse plus grosse et un peu plus relevée. Et ensuite, un postre (dessert) chilien : le cafelado (cafe helado), un café avec de la glace vanille surmonté de crème, à déguster avec une paille et quelques galletas.
Petit inventaire rapide, les plus utilisés :
cachai ? (katchay ?) : tu piges, t'as compris ?
huevon, huevona (houéone, huéona) : c'est à la fois con, l'insulte mais aussi connard, enculé mais tu peux le dire à un pote (équivalent grec : malaka )
chucha : "merde", "zut" , populairement, ça signifie le sexe de la femme
carrete : virée, teuf
pololo, polola : le petit copain, la petite copine
pucho : cigarette
pito : joint
'po : une particule que tu mets en fin de phrase (équivaut à "ré" en grec)
flaite (flighté) : se la péter, se la jouer, désigne aussi les petites racailles de Santiago
De là, je commence à m'y faire et j'apprends.
Nous avons poursuivi les fêtes populaires en rejoingnant des amis de Claudia dans un parc où il y avait des concerts, de la cueca et des churros, hummmmm...Je vous fais déjà envie je suis sûre. Puis fin de nuit à jouer au UNO et oui, un cultissime, il reste un jeu universel (avec les martiens à voir ?) et c'est l'assurance pour le rire !
La cueca chilena
dimanche 23 septembre 2007
Fiestas patrias
De fait, le vendredi, je suis invitée à assister à une "fonda", fête typique. Elle a lieu dans l'une des universités où je donne des cours. Là, je découvre la danse folklorique phare, danse nationale du Chili : la cueca. C'est une danse des campesinos, de la campagne. Elle représenterait selon Wikipédia "el asedio amoroso de una mujer por un hombre. Los bailarines, que llevan un pañuelo en la mano derecha, trazan figuras circulares, con vueltas y medias vueltas, interrumpidas por diversos floreos". Pour les non hispanophones, je traduis un peu, c'est le siège amoureux d'une femme par un homme, donc un jeu de séduction. Mais voyez la métaphore guerrière, ah ce machisme, toujours présent. Je continue : les danseurs, qui portent un mouchoir (blanc) dans la main droite, tracent des figures circulaire, avec voltes et demi-voltes, interrompues par divers marivaudages (traduction wordreference que je conserve car très représentative). Evidemment, à la fin de la chanson, la demoiselle est charmée et repart bras dessus - bras dessous avec son partenaire. Ici, elle est toujours dansé par les jeunes, histoire de s'amuser et il y a même des cours obligatoires au lycée. A quand la gavotte (danse bretonne typique des fest-noz) en option au Bac en France ????
Voyez la vidéo aussi, pour un meilleur rendu.
Tout en observant cet étrange ballet qui peut aussi paraître comme la parade du coq et d'une poule, sans rires, il y a un pas, il s'agit de gratter un peu le sol du pied, je savoure quelques spécialités. Un terremoto, un "tremblement" (de terre), cocktail chilien traditionnel. Il trouve son origine dans un vieux bar populaire du centre de Santiago, la Piojera (la Pouillerie).
Cette boisson se compose de parties variables de fernet, de vino pipeño et de crème glacée à l'ananas, dans sa présentation traditionnelle, il s'agit d'un grand verre de 400 ml environ. Le pichet s'appelle cataclysme et le petit verre, la réplique. Pour l'occasion, les deux verres, 500 pesos (soit 0,80 ct d'euros). Voyez comme la cuite est facile : ce n'est pas cher et c'est plutôt traître car bien sucré.
Poursuite de la dégustation : la chicha. Prononcez "tchitcha". Toute une institution. C'est un jus de fruits fermenté et alcoolisé, souvent à base de pommes ou de raisins, très populaire. Là encore, très sucré donc traître.
Enfin, dernier échelon, étape finale pour moi sinon, vous me connaissez bien, je ne fais pas long feu : le pisco. Boisson nationale aussi, eau-de-vie de raison donc à 35°. Ici, on le boit pur avec des glaçons ou encore avec un soda type cola, limo. Pour ma part, ce fut un piscola mais je dois avouer que des trois, c'est celui que j'ai aimé le moins.
Après tout ça, las fiestas patrias ont eu raisin de moi, je suis allée me coucher pour être à même d'en profiter encore les jours suivants... (to be continued).
jeudi 20 septembre 2007
Reprise des investigations (Benabeurk)
Explication du Routard quant à l'aspect sérieux de cette date : "La période coloniale dure presque trois siècles (jusqu'en 1810). Peu à peu, un sentiment nationaliste va émerger au coeur du continent, augmentant le désir d'un gouvernement autonome. L'invasion de l'Espagne par les troupes napoléoniennes provoque une période de flottement. Les Chiliens finissent par se diviser entre royalistes et patriotes. En 1810, un groupe de criollos (Espagnols nés au Chili) constitue une junte de gouvernement et refuse l'allégeance à Joseph Bonaparte, intronisé par son frère Napoléon, qui avait obtenu l'abdication du roi légitime Ferdinand VII lors de "l'entrevue de Bayonne". C'est ainsi qu'est proclamée en 1810, le 18 septembre, l'indépendance du Chili. Bernardo O'Higgins est élu président lors du 1er Congrès national."
Voilà pour l'historique, dans les faits, en 2007, c'est l'occasion de faire la fête. Pour être au mieux, le 19 septembre est également férié (jour des forces armées avec un défilé militaire) et encore mieux, une loi a été voté fin août pour que le lundi 17 saute aussi. C'est l'art de faire des "sandwiches" avec des tranches de congés alternés avec des fériés !! D'où un week-end de 5 jours voire plus pour certains étudiants dont les universités ont décidé de fermer la semaine entière !!!
Depuis une semaine au moins déjà, les drapeaux tricolores et leur étoile flottent dans tout Santiago. Les voitures particulières ont des petits drapeaux comme s'il s'agissait de voitures diplomatiques, les capots des taxis arborent une bande tricolore en V, une éclosion de chapeaux noirs à bords larges (un peu comme celui du cow-boy mais moins rebiqués) et cinglés de la même bordure bleu, blanc, rouge se vendent un peu partout, même les guichetières du métro en portent, enfin, une énorme "bandera" fait face à la Moneda, un palais gouvernemental, au coeur de la capitale.
De là, j'avais été prévenue que ce serait un temps de fêtes, l'occasion pour partager ce moment avec les Chiliens, de découvrir comment on fait la fête ici, quelques plats et boissons typiques, et de faire des rencontres...
mercredi 12 septembre 2007
Rentrée gauloise
Et voilà, septembre a pointé son nez et avec lui, la traditionnelle rentrée des classes. Cette année, elle est un peu spéciale pour nous tous. Titi est entré au lycée, Chacha à l'IUT, à elle la belle vie d'étudiante et pour les autres, non, je ne vous oublie pas. Christophe à Manchester, Benoît dans le Sud et prêt à entrer dans la dernière ligne droite...C'est lui, qui l'année prochaine sera le premier sur le marché du travail ! Un coucou aussi à mes chéris sur Brest qui poursuivent leur lancée des rêves plein la tête : USA, Master et à Mimi aussi à qui je souhaite une bonne reprise des cours.
Une pensée aussi aux copines d'Angers qui filent leur route : pour les unes, cette rentrée est le signe de la fin d'un pénible chemin (ah ce fameux mémoire, il vous aura achevées), ou bien le début d'une autre aventure (les livres, les premiers cours à donner, la préparation au concours).
Enfin, un dernier yassou à mes compagnons de route éphémères, ceux qui ont partagé mes aventures grecques l'an passé et qui se retrouvent tous plus ou moins pour une épopée parisienne. Amusez-vous bien, profitez comme toujours, j'essaierai de passer vous faire un coucou ainsi qu'à Bordeaux! Marco, Thom-Thom, pola filakia aussi.
dimanche 9 septembre 2007
Les hommes que j'aime (La Rue Kétanou)
Voilà, la semaine s'achève. Une semaine guère palpitante, je dois bien l'avouer. La routine s'installe, les cours à préparer, à donner et peu de sorties. Vous allez me dire : "bah, Prisci, qu'est-ce que tu fais ?", alors je m'explique. Les cours, tout se passe bien, ça me plaît et ça me permet de voir du monde. Des étudiants, la plupart assez cools quand ils ne s'endorment pas (!). Les directeurs sont sympas aussi avec moi donc tout va bien. J'ai rencontré Céliane, qui vient donner un coup de main à Santiago pour les cours du mercredi et jeudi. Donc voilà mais mis à part ça, ça ne bouge pas trop. Je suis victime du flegme chilien, ils le disent eux-mêmes, ils sont un peu flojos, comprenez paresseux. Ajoutons à cela que j'ai quelques difficultés à me créer des relations. Je note que le fait de partager une même galère permet de rencontrer plus facilement des gens, d'avoir quelque chose en commun, à partager et à comprendre. Les rencontres sont peu fréquentes et quand elles se font, la mayonnaise peine à prendre. Mon espagnol n'aidant pas beaucoup, beaucoup. Je tâche donc de ne pas m'enterrer à l'appart bien que la tentation soit grande. Le temps n'est pas propice aux balades, les nuages ont fait leur apparition et avec eux, une certaine fraîcheur. Du coup, je me traîne un rhume des foins car les petites fleurs, annonciatrices du printemps, pointent quand même leur nez. Aujourd'hui, samedi, je me suis donc bougée : au Mall La Florida. Et oui, une bonne petite session shopping pour me sortir! Une chasse assez fructueuse...mais je m'égare, le propos de ce billet n'est pas là.
Les relations...Quelles clés pourrais-je vous livrer sur ce vaste sujet ? Et bien, une des premières choses que l'on peut remarquer ici, c'est la proximité entre les gens. Pour se saluer, même avec quelqu'un qu'on ne connaît pas, une bise et la main sur l'épaule. Et dans les parcs, sur la moindre petite parcelle d'herbe qu'il peut y avoir à Santiago, sur n'importe quel banc, vous trouverez des amoureux. Et vas-y que je te roule des patins, les ados comme les adultes, ils sont très tactiles, je dirais sur ce point. Rq : ici, le petit copain, le fiancé c'est le pololo, et pour elle, la polola. Donc, sujet toujours intéressant, les différentes personnes avec qui je travaille finissent toutes par me demander : "et ton fiancé, il est en France, il est en Grèce ou bien, il est ici et c'est pour ça que tu es venue ?"... Nut, question intéressante mais à laquelle, la réponse semble figée dans le marbre : "non, il n'y a personne dans le moment". Question suivante ?
Comme j'ai pu le constater donc, la relation de couple semble mise en avant ici tandis que pour ce qui est de l'amitié, le problème est plus délicat. En en parlant avec plusieurs personnes, j'ai pu découvrir que certes, on pouvait avoir beaucoup de connaissances mais qu'au-delà de ce stade, il était bien plus difficile d'entretenir des liens profonds et durables avec les gens. Ainsi, il ne me reste plus qu'à démontrer le contraire et à rencontrer plus de monde !
lundi 3 septembre 2007
Ascension du cerro San Cristobal
dimanche 2 septembre 2007
Chili, un pays à visiter
http://www.youtube.com/watch?v=wAkadoUOqnY
Rencontres d'un jour, rencontres de toujours...
De fait, je me suis lancée, à la recherche de contacts via le net, un mail, j'essaie et puis voilà, ce jeudi, un verre avec un français, une après-midi sympa, on a discuté, on s'est baladé, on a même fouiné dans les friperies de Santiago. Des choses incroyables, des cavernes d'Ali Baba. J'ai eu le plaisir de goûter à mon premier "completo", sorte de hot-dog à la chilienne avec des tomates pilées, du chou cru et une bonne cuillerée de mayo, mes premiers empanadas al horno (chausson fourré de viande hâchée, oignons et olives) ou con queso (au fromage).
Après ça, je donne un coup de main à Manuel pour faire des cakes pour une soirée le lendemain dans son bar, El divan, dans le quartier de Lastarria, un quartier historique avec des bars, bien sympa. Vendredi donc, petit pot dans le bar et ce samedi, déjeuner avec Manuel pour établir mon emploi du temps de la semaine prochaine et après, rencontre avec Miguel. Nous nous étions vus plus tôt dans la semaine, j'étais passée chez lui pour visiter son appart'. Après trois quarts d'heure à nous chercher sur le cerro Santa Lucia, nous avons fini par nous trouver. Un thé, un brownie au chocolat, une balade agréable et nous nous quittons en projetant d'autres sorties...
Donc vous voilà quelque peu rassurés, je tâche de bouger et de rencontrer du monde pour profiter au mieux de ce séjour chilien.
Premier cours, tada !
Arrivée sur le campus, petite visite des locaux, des ateliers des artistes, mes étudiants seront étudiants en histoire de l'art, 19 normalement et ce sont ceux qui ont obtenu les meilleures notes le semestre précédent. Le cours est censé débuter à 9h mais avec ces problèmes de transport, de nombreux retards. Au fur et à mesure de l'arrivée des étudiants, Jaime me présente, tout se passe bien et puis, ça y est, il nous faut rentrer en classe. On me confie les crayons pour le tableau, ma panoplie de prof en quelque sorte.
Présentation et ça y est, on est parti pour un peu moins de trois heures de cours, avec une pause...
Tout s'est bien passé, je suis même ravie, ça m'a plu, je rentre chez moi soulagée et me dit que si tout se passe comme ça et bien, oui, tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Affaire à suivre avec les autres groupes d'étudiants la semaine prochaine (architecture et autres). Je croise les doigts.
J'espère avoir été dynamique, agréable, leur avoir appris quelque chose et leur avoir donné envie de poursuivre, à voir si la semaine prochaine, ils seront 14 ou plus...
Installation, la suite.
Et puis voilà, je vais d'étape en étape, après l'appart', viennent les cours. Le stress commence à monter, avec les réunions d'infos avec mes responsables, je commence à me rendre compte du rôle que j'ai à jouer dans la coopération linguistique et éducative entre le Chili et la France, ça me plaît. A la recherche du premier contact avec le responsable de la fac d'Arts car et oui, j'y suis, c'est là-bas que j'aurai l'honneur de donner mon premier cours de français, avec des artistes ! Le soir venu, je me plonge dans mon manuel, prépare mon cours, comme une grande, la pression...