Voilà, la semaine s'achève. Une semaine guère palpitante, je dois bien l'avouer. La routine s'installe, les cours à préparer, à donner et peu de sorties. Vous allez me dire : "bah, Prisci, qu'est-ce que tu fais ?", alors je m'explique. Les cours, tout se passe bien, ça me plaît et ça me permet de voir du monde. Des étudiants, la plupart assez cools quand ils ne s'endorment pas (!). Les directeurs sont sympas aussi avec moi donc tout va bien. J'ai rencontré Céliane, qui vient donner un coup de main à Santiago pour les cours du mercredi et jeudi. Donc voilà mais mis à part ça, ça ne bouge pas trop. Je suis victime du flegme chilien, ils le disent eux-mêmes, ils sont un peu flojos, comprenez paresseux. Ajoutons à cela que j'ai quelques difficultés à me créer des relations. Je note que le fait de partager une même galère permet de rencontrer plus facilement des gens, d'avoir quelque chose en commun, à partager et à comprendre. Les rencontres sont peu fréquentes et quand elles se font, la mayonnaise peine à prendre. Mon espagnol n'aidant pas beaucoup, beaucoup. Je tâche donc de ne pas m'enterrer à l'appart bien que la tentation soit grande. Le temps n'est pas propice aux balades, les nuages ont fait leur apparition et avec eux, une certaine fraîcheur. Du coup, je me traîne un rhume des foins car les petites fleurs, annonciatrices du printemps, pointent quand même leur nez. Aujourd'hui, samedi, je me suis donc bougée : au Mall La Florida. Et oui, une bonne petite session shopping pour me sortir! Une chasse assez fructueuse...mais je m'égare, le propos de ce billet n'est pas là.
Les relations...Quelles clés pourrais-je vous livrer sur ce vaste sujet ? Et bien, une des premières choses que l'on peut remarquer ici, c'est la proximité entre les gens. Pour se saluer, même avec quelqu'un qu'on ne connaît pas, une bise et la main sur l'épaule. Et dans les parcs, sur la moindre petite parcelle d'herbe qu'il peut y avoir à Santiago, sur n'importe quel banc, vous trouverez des amoureux. Et vas-y que je te roule des patins, les ados comme les adultes, ils sont très tactiles, je dirais sur ce point. Rq : ici, le petit copain, le fiancé c'est le pololo, et pour elle, la polola. Donc, sujet toujours intéressant, les différentes personnes avec qui je travaille finissent toutes par me demander : "et ton fiancé, il est en France, il est en Grèce ou bien, il est ici et c'est pour ça que tu es venue ?"... Nut, question intéressante mais à laquelle, la réponse semble figée dans le marbre : "non, il n'y a personne dans le moment". Question suivante ?
Comme j'ai pu le constater donc, la relation de couple semble mise en avant ici tandis que pour ce qui est de l'amitié, le problème est plus délicat. En en parlant avec plusieurs personnes, j'ai pu découvrir que certes, on pouvait avoir beaucoup de connaissances mais qu'au-delà de ce stade, il était bien plus difficile d'entretenir des liens profonds et durables avec les gens. Ainsi, il ne me reste plus qu'à démontrer le contraire et à rencontrer plus de monde !
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