Tout a commencé pendant le cours du jeudi, là, les étudiants m'ont prévenu que venir au cours du jeudi suivant serait difficile tout en me faisant ce signe : main de profil au milieu du front, à la verticale, telle une hache plantée dans le crâne, symbole de la migraine post-cuite(s) prévues entre le 14 et le 19 septembre. Tout fiers, ils me livrent en quelques mots le programme : chicha, pisco... Pour moi, kézako ??? Et bien, je n'allais pas tarder à le savoir.
De fait, le vendredi, je suis invitée à assister à une "fonda", fête typique. Elle a lieu dans l'une des universités où je donne des cours. Là, je découvre la danse folklorique phare, danse nationale du Chili : la cueca. C'est une danse des campesinos, de la campagne. Elle représenterait selon Wikipédia "el asedio amoroso de una mujer por un hombre. Los bailarines, que llevan un pañuelo en la mano derecha, trazan figuras circulares, con vueltas y medias vueltas, interrumpidas por diversos floreos". Pour les non hispanophones, je traduis un peu, c'est le siège amoureux d'une femme par un homme, donc un jeu de séduction. Mais voyez la métaphore guerrière, ah ce machisme, toujours présent. Je continue : les danseurs, qui portent un mouchoir (blanc) dans la main droite, tracent des figures circulaire, avec voltes et demi-voltes, interrompues par divers marivaudages (traduction wordreference que je conserve car très représentative). Evidemment, à la fin de la chanson, la demoiselle est charmée et repart bras dessus - bras dessous avec son partenaire. Ici, elle est toujours dansé par les jeunes, histoire de s'amuser et il y a même des cours obligatoires au lycée. A quand la gavotte (danse bretonne typique des fest-noz) en option au Bac en France ????
Voyez la vidéo aussi, pour un meilleur rendu.
Tout en observant cet étrange ballet qui peut aussi paraître comme la parade du coq et d'une poule, sans rires, il y a un pas, il s'agit de gratter un peu le sol du pied, je savoure quelques spécialités. Un terremoto, un "tremblement" (de terre), cocktail chilien traditionnel. Il trouve son origine dans un vieux bar populaire du centre de Santiago, la Piojera (la Pouillerie).
Cette boisson se compose de parties variables de fernet, de vino pipeño et de crème glacée à l'ananas, dans sa présentation traditionnelle, il s'agit d'un grand verre de 400 ml environ. Le pichet s'appelle cataclysme et le petit verre, la réplique. Pour l'occasion, les deux verres, 500 pesos (soit 0,80 ct d'euros). Voyez comme la cuite est facile : ce n'est pas cher et c'est plutôt traître car bien sucré.
Poursuite de la dégustation : la chicha. Prononcez "tchitcha". Toute une institution. C'est un jus de fruits fermenté et alcoolisé, souvent à base de pommes ou de raisins, très populaire. Là encore, très sucré donc traître.
Enfin, dernier échelon, étape finale pour moi sinon, vous me connaissez bien, je ne fais pas long feu : le pisco. Boisson nationale aussi, eau-de-vie de raison donc à 35°. Ici, on le boit pur avec des glaçons ou encore avec un soda type cola, limo. Pour ma part, ce fut un piscola mais je dois avouer que des trois, c'est celui que j'ai aimé le moins.
Après tout ça, las fiestas patrias ont eu raisin de moi, je suis allée me coucher pour être à même d'en profiter encore les jours suivants... (to be continued).
De fait, le vendredi, je suis invitée à assister à une "fonda", fête typique. Elle a lieu dans l'une des universités où je donne des cours. Là, je découvre la danse folklorique phare, danse nationale du Chili : la cueca. C'est une danse des campesinos, de la campagne. Elle représenterait selon Wikipédia "el asedio amoroso de una mujer por un hombre. Los bailarines, que llevan un pañuelo en la mano derecha, trazan figuras circulares, con vueltas y medias vueltas, interrumpidas por diversos floreos". Pour les non hispanophones, je traduis un peu, c'est le siège amoureux d'une femme par un homme, donc un jeu de séduction. Mais voyez la métaphore guerrière, ah ce machisme, toujours présent. Je continue : les danseurs, qui portent un mouchoir (blanc) dans la main droite, tracent des figures circulaire, avec voltes et demi-voltes, interrompues par divers marivaudages (traduction wordreference que je conserve car très représentative). Evidemment, à la fin de la chanson, la demoiselle est charmée et repart bras dessus - bras dessous avec son partenaire. Ici, elle est toujours dansé par les jeunes, histoire de s'amuser et il y a même des cours obligatoires au lycée. A quand la gavotte (danse bretonne typique des fest-noz) en option au Bac en France ????
Voyez la vidéo aussi, pour un meilleur rendu.
Tout en observant cet étrange ballet qui peut aussi paraître comme la parade du coq et d'une poule, sans rires, il y a un pas, il s'agit de gratter un peu le sol du pied, je savoure quelques spécialités. Un terremoto, un "tremblement" (de terre), cocktail chilien traditionnel. Il trouve son origine dans un vieux bar populaire du centre de Santiago, la Piojera (la Pouillerie).
Cette boisson se compose de parties variables de fernet, de vino pipeño et de crème glacée à l'ananas, dans sa présentation traditionnelle, il s'agit d'un grand verre de 400 ml environ. Le pichet s'appelle cataclysme et le petit verre, la réplique. Pour l'occasion, les deux verres, 500 pesos (soit 0,80 ct d'euros). Voyez comme la cuite est facile : ce n'est pas cher et c'est plutôt traître car bien sucré.
Poursuite de la dégustation : la chicha. Prononcez "tchitcha". Toute une institution. C'est un jus de fruits fermenté et alcoolisé, souvent à base de pommes ou de raisins, très populaire. Là encore, très sucré donc traître.
Enfin, dernier échelon, étape finale pour moi sinon, vous me connaissez bien, je ne fais pas long feu : le pisco. Boisson nationale aussi, eau-de-vie de raison donc à 35°. Ici, on le boit pur avec des glaçons ou encore avec un soda type cola, limo. Pour ma part, ce fut un piscola mais je dois avouer que des trois, c'est celui que j'ai aimé le moins.
Après tout ça, las fiestas patrias ont eu raisin de moi, je suis allée me coucher pour être à même d'en profiter encore les jours suivants... (to be continued).
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