mercredi 7 novembre 2007
Suite des photos
Santiago en photos
Musée des Beaux-Arts
Plaza de Armas, place centrale de Santiago, Km 0 du pays.
Plaza de Armas, au fond, la Cathédrale.
Plaza de Armas, kiosque où l'on joue aux dames et aux échecs.
jeudi 1 novembre 2007
Séquence photos
Ma chambre,
Le salon
La Claudia et moi.
Qui dit Amérique latine, dit salsa....
http://www.maestravida.cl/index.html
Mais je dois avouer que c'est incroyable de les voir danser, car à défaut de pratiquer, j'observe et c'est un régal. Même les hommes, d'un certain âge certes, mais c'est incroyable. Pour ce qui est des femmes, elles ont un déhanché, paf paf, elles balancent des hanches, yahoo, trop fort. Bon je parle assez, je vais vous mettre des vidéos. Le plus fort, c'est quand il y a plusieurs couples, ils font la même chose et ils échangent les partenaires (ne voyez rien de sexuel dans la chose). Images !
Salsa
Voilà un exemple de danseurs de salsa, excellents ! Et en plus, la musique est super connue, un exemple à suivre.
La danse du Koala
Bon, voilà une leçon de la danse du Koala. Reggaeton fever !
Je vous mets les paroles mais je ne traduirai pas.... No comment.
Letra de El Baile del Koala:
Te sube el osito, te sube el pasito
provoca esas ganas de bailar
Meneate sabrocito, jugate con este osito
Koala, koala, ¡ya!
Corre muy rapidito
Codeate de este ritmo
Soltate que te vas a liberar
Moviendo despacito, muy bien agarradito
Koala, koala, ¡ya!
Chicas y chicos presten atención,
El ritmo del koala causa sensación
Este es el ritmo que te va a cautivar
El baile del koala que te va a calentar
Koala, koala, ya se instaló
Y todos en la disco lo bailan como vos
¡Así!
¡Así! Mani
Con la manito aquí, con la manito allá
(así mami)
El baile del koala
Vamos a empezar
Las chicas para un lado
Los chicos para el otro
Movamos para entrar bien en calor
Tomamos carrerita, pegamos un saltito
Y ahora se viene lo mejor… (a ver)
1, 2, 3… ¡KOALA!
No pares de mover con este ritmo
No pares de gozar tampoco
No pares de bailar con el koala así
Y así y así y así
No pared de bailar con este disco
No pares de jugar bien pegaditos
No pares de bailar con el koala así
Y así y así y así
No pares de mover con este ritmo
No pares de gozar bien calentitos
No pares de bailar con el koala así
Y así y así y así
Koala al policía,
Koala en la oficina,
Koala al jardinero
Y también al portero
Lo piden en la disco
Lo piden en la escuela
Lo pide todo el mundo
Lo pide hasta la abuela
No pared de bailar con este disco
No pares de jugar bien pegaditos
seguime, seguime
¡Te voy a enamorar!
Les 22 au Chili
Le vendredi s'annonce, je me dis que faire un petit geste pour mes étudiants du vendredi ça peut être sympa donc je me mets au fourneau le jeudi soir, à moi les crêpes et une tarte aux pommes maison. Ça m'a rappelé quand maman en fait c'est drôle, j'adore couper les pommes et les ordonner de façon artistique, et puis bien sûr il me restait de la pâte brisée à manger, hhum... Le résultat, 30 minutes plus tard, je n'étais pas trop mécontente pour une première !
Ainsi, le vendredi, à 7h, petit déjeuner en live avec la France (13heures là-bas) pour que la petite famille me souhaite un joyeux anniversaire puis je m'en vais en direction de Macul avec mes crêpes et ma tarte sous le bras, pas facile dans la micro (le bus), qui secoue, qui freine au dernier moment, enfin j'arrive à bon port. Jaime m'accueille à bras ouverts comme à chaque fois et je lui annonce que c'est mon anniversaire et donc que j'ai fait quelque chose, on prend donc rdv tous ensemble à la fin de la classe pour fêter ça. Autour d'un thé, on bavarde, c'est vrai que j'apprécie bien de faire cours ici, les étudiants sont bonne ambiance, et motivés donc tout va bien. Je me presse de rentrer, dans l'aprem, c'est avec les copines de la fac que je me marre : Owélé, Anne-Laure et Florence sont en ligne, après leur avoir passé un petit coup de fil surprise... Et que de rires comme d'hab, merci les filles.
Plus tard, c'est au tour des gens d'ici de débarquer à l'appart : ma colloc' Maria Paz et Miguel Angel, son copain, Damien, un français, Claudia, son frère, Felipe, José, et une amie de Claudia, nouvelle tarte aux pommes et à la canelle cette fois, histoire de... La soirée se poursuit avec Damien et Felipe, ma première virée dans Santiago. Un bar où je ne m'épancherai pas car je ne vous ai pas dit mais le reggaeton est roi ici, beurk ! Ensuite, dans une discothèque, l'ex-Fabrica, sur trois étages où il y a des grosses teufs surtout de musique électro, toujours pas trop mon trip mais bon on se marre quand-même, y'a du reggaeton toujours et là, on me demande : "Priscilla, tu connais la danse du koala ???". Vous non plus ? Je vous raconterai ou vous montrerai car c'est bien drôle... Et voilà, un stop vers 4h à Bellavista mais tout est en train de fermer, la nuit semble donc s'achever, retour à l'appart, il est 5h30. J'ai 22 ans, je n'y peux plus rien changer...
vendredi 26 octobre 2007
L'automne en France, Le printemps au Chili
http://www.barriolastarria.com/acerca_del_barrio_lastarria.htm
Bon en dehors de la belle vie que je mène ici, il me faut vous raconter mes dernières découvertes chiliennes. Je m'étais arrêtée sur le concert de la Mano, il y a un mois. Depuis, pleins de choses :
_découverte du quartier de Patronato, un quartier marchand où les filles sont reines, le monde des fringues un peu comme une braderie géante tous les jours, donc pas cher !! Il faut en profiter.
_ découverte du quartier de Bellavista, le quartier bohème qui vit surtout la nuit, ses façades colorées, ses salsothèques, ses terrasses pleines à 20h pour siroter un litre de bière à 2€, ses bars et ses bastons de fin de nuit...
_découverte des "chinchineros" (dites "tchintchineros"), musiciens traditionnels du Chili
_ découverte de l'art chilien au Musée de Bellas Artes mais aussi de caricaturistes d'Amérique du Sud à travers une expo au palais culturel de la Moneda (palais gouvernemental)...
Ah et oui, je suis officiellement en règle, j'ai obtenu ma petite carte d'identité chilienne pour les étrangers, yahoo. Après quelques heures de patience, c'était bien mérité même si la photo est bien sûr loin d'être la meilleure. Ils sont trop au taquet : empreinte digitale, signature digitale, trop la sécurité ici!
lundi 22 octobre 2007
Ouh la la
Ainsi donc, les choses se passent. La semaine est jalonnée entre les différents cours. Les débutants commencent à baragouiner quelques mots en français, certains sont certes plus enthousiastes que d'autres mais dans l'ensemble je ne me plains pas trop. J'ai dû faire face à ma première correction de copies. Autant corriger n'a pas été très difficile autant évaluer et mettre une note fut une tout autre paire de manches. Avec le recul, sur la petite centaine d'étudiant que j'ai, seul un n'a pas la moyenne, et une copie a eu droit à la note parfaite : ici un 7/7. Oui, ça c'est le Chili. Une notation sur 7, le minimum c'est 1 et la moyenne c'est 4/7. Je vous avoue j'ai corrigé à la française sur 20 et j'avais un petit tableau de conversion ! Et puis voilà, pour ce qui est du stage aussi, j'ai reçu ma première paye ou du moins indemnité et yahoo, ça me suffit pour vivre et bien en profiter ici ! Le programme des dernières sorties dans le prochain billet... à suivre.
dimanche 30 septembre 2007
La Mano Ajena en vivo en el Galpon Kultural - Wewo
Pour vous faire partager un peu les émotions du concert de la Mano Ajena auquel je suis allée hier soir.
jeudi 27 septembre 2007
Cola de mono et Valpo
Ingredients
* 5 clous de girofle
* 1 noix de muscade
* 2 bâtons de cannelle
* 1/2 tasse d'eau
* 3 cuillerées de café soluble
* 9 tasses de lait (2 litres 1/4)
* 3/4 de tasse de sucre (12 cuillerées)
* 1/4 de litre d'eau de vie
Préparation et conseils
Mettre les clous de girofles, la noix de muscade et les bâtons de cannelle dans une casserole avec de l'eau et faire bouillir 10 minutes avec un couvercle.
Verser le liquide dans une autre casserole pouvant contenir 3 litres et y incorporer le café soluble, un peu de lait et du sucre. Mélanger jusqu'à ce que le sucre soit bien dissout, puis rajouter le reste de lait et l'eau de vie.
Mettre cette préparation dans des bouteilles et conserver au réfrigérateur.
Le Cola de Mono se sert très froid mais sans glace, dans un verre avec un bâton de cannelle.
Si vous n'avez pas d'eau de vie chilienne, vous pouvez la remplacer par de la cachaça brésilienne, de la vodka, du rhum ou de la tequila.
Et voilà, une dernière photo de Valpo.
Et pour finir, une petite chanson (la vidéo est dans le billet suivant) :
Eres un arco iris de múltiples colores Del cerro los placeres yo me pase al barón | |
Joe Vasconcellos |
Valparaiso
Nous passons la soirée sur Viña et sans vous gâcher le plaisir, rien d'extraordinaire dans cette cité balnéaire bétonnée. La place est faite pour le touriste et le dieu dollar, une nouvelle fois. Bref, pas un charme énorme, je passe donc.
Le jour est magnifique, le ciel bleu, le soleil. Mon rhume a disparu, sans doute grâce à l'air pur et iodé qui remplace le smog santiagonéen (!). Retour le lendemain midi sur Valpo où je retrouve Céliane, une autre assistante de français qui vit là-bas. Pour nous rendre chez elle, nous prenons la micro (microbus) qui serpente dans les cerros et les petites rues, les maisons sont de toutes les couleurs. Je commence à comprendre pour quoi une partie de la ville est classée au patrimoine mondial de l'Unesco et pourquoi aussi, Pablo Neruda a une de ses maisons ici.
Après le déjeuner, des empanadas et du cola de mono (queue de singe), le tout fait maison, une petite balade à pied vers les cerros Concepcion et Alegre, les plus prisés par les touristes, s'impose. Ah oui, le cola de mono, c'est un mélange d'eau-de-vie, café, lait, vanille, le tout glacé. Normalement, c'est une boisson de Noël mais bon...Petit scandale qui secoue Valpo ces temps-ci, à cause du tourisme croissant, le prix des ascenseurs qui grimpent le long des cerros a augmenté de 120 pesos à 500, d'où colère des habitants ! Un petit chocolat et nous nous dirigeons à Playa Ancha où se trouve une grande Ramada pour l'occasion. C'est à la fois une fête foraine et une foire, marché. On peut manger des empanadas ainsi que des brochettes, anticuchos, des churros, boire de la chicha, bref tout le monde est à la fête. On peut aller danser la cueca ou bien assister à un spectacle de travestis ! Et oui, je ne rigole pas, pour un pays si machiste, faut croire qu'ils ont le sens de l'ironie : le ridicule ne tue pas. La journée s'achève trop vite, il me faut rentrer à la capitale. Je rejoins donc Miguel qui était lui aussi pour l'occasion sur Valpo au terminal et nous faisons le retour ensemble. Je me couche les yeux remplis des couleurs et des odeurs de la douce cité portuaire. C'est promis, Valparaiso, je reviendrai !
J'en ai profité, voici mes premières photos...
lundi 24 septembre 2007
La suite, s'il vous plaît
Ces petites fiestas sont propices aux rencontres. C'est donc avec Claudia, une chilienne, que je poursuis les célébrations. Elle m'enjoint à savourer un choripan, sorte de hot-dog avec une saucisse plus grosse et un peu plus relevée. Et ensuite, un postre (dessert) chilien : le cafelado (cafe helado), un café avec de la glace vanille surmonté de crème, à déguster avec une paille et quelques galletas.
Petit inventaire rapide, les plus utilisés :
cachai ? (katchay ?) : tu piges, t'as compris ?
huevon, huevona (houéone, huéona) : c'est à la fois con, l'insulte mais aussi connard, enculé mais tu peux le dire à un pote (équivalent grec : malaka )
chucha : "merde", "zut" , populairement, ça signifie le sexe de la femme
carrete : virée, teuf
pololo, polola : le petit copain, la petite copine
pucho : cigarette
pito : joint
'po : une particule que tu mets en fin de phrase (équivaut à "ré" en grec)
flaite (flighté) : se la péter, se la jouer, désigne aussi les petites racailles de Santiago
De là, je commence à m'y faire et j'apprends.
Nous avons poursuivi les fêtes populaires en rejoingnant des amis de Claudia dans un parc où il y avait des concerts, de la cueca et des churros, hummmmm...Je vous fais déjà envie je suis sûre. Puis fin de nuit à jouer au UNO et oui, un cultissime, il reste un jeu universel (avec les martiens à voir ?) et c'est l'assurance pour le rire !
La cueca chilena
dimanche 23 septembre 2007
Fiestas patrias
De fait, le vendredi, je suis invitée à assister à une "fonda", fête typique. Elle a lieu dans l'une des universités où je donne des cours. Là, je découvre la danse folklorique phare, danse nationale du Chili : la cueca. C'est une danse des campesinos, de la campagne. Elle représenterait selon Wikipédia "el asedio amoroso de una mujer por un hombre. Los bailarines, que llevan un pañuelo en la mano derecha, trazan figuras circulares, con vueltas y medias vueltas, interrumpidas por diversos floreos". Pour les non hispanophones, je traduis un peu, c'est le siège amoureux d'une femme par un homme, donc un jeu de séduction. Mais voyez la métaphore guerrière, ah ce machisme, toujours présent. Je continue : les danseurs, qui portent un mouchoir (blanc) dans la main droite, tracent des figures circulaire, avec voltes et demi-voltes, interrompues par divers marivaudages (traduction wordreference que je conserve car très représentative). Evidemment, à la fin de la chanson, la demoiselle est charmée et repart bras dessus - bras dessous avec son partenaire. Ici, elle est toujours dansé par les jeunes, histoire de s'amuser et il y a même des cours obligatoires au lycée. A quand la gavotte (danse bretonne typique des fest-noz) en option au Bac en France ????
Voyez la vidéo aussi, pour un meilleur rendu.
Tout en observant cet étrange ballet qui peut aussi paraître comme la parade du coq et d'une poule, sans rires, il y a un pas, il s'agit de gratter un peu le sol du pied, je savoure quelques spécialités. Un terremoto, un "tremblement" (de terre), cocktail chilien traditionnel. Il trouve son origine dans un vieux bar populaire du centre de Santiago, la Piojera (la Pouillerie).
Cette boisson se compose de parties variables de fernet, de vino pipeño et de crème glacée à l'ananas, dans sa présentation traditionnelle, il s'agit d'un grand verre de 400 ml environ. Le pichet s'appelle cataclysme et le petit verre, la réplique. Pour l'occasion, les deux verres, 500 pesos (soit 0,80 ct d'euros). Voyez comme la cuite est facile : ce n'est pas cher et c'est plutôt traître car bien sucré.
Poursuite de la dégustation : la chicha. Prononcez "tchitcha". Toute une institution. C'est un jus de fruits fermenté et alcoolisé, souvent à base de pommes ou de raisins, très populaire. Là encore, très sucré donc traître.
Enfin, dernier échelon, étape finale pour moi sinon, vous me connaissez bien, je ne fais pas long feu : le pisco. Boisson nationale aussi, eau-de-vie de raison donc à 35°. Ici, on le boit pur avec des glaçons ou encore avec un soda type cola, limo. Pour ma part, ce fut un piscola mais je dois avouer que des trois, c'est celui que j'ai aimé le moins.
Après tout ça, las fiestas patrias ont eu raisin de moi, je suis allée me coucher pour être à même d'en profiter encore les jours suivants... (to be continued).
jeudi 20 septembre 2007
Reprise des investigations (Benabeurk)
Explication du Routard quant à l'aspect sérieux de cette date : "La période coloniale dure presque trois siècles (jusqu'en 1810). Peu à peu, un sentiment nationaliste va émerger au coeur du continent, augmentant le désir d'un gouvernement autonome. L'invasion de l'Espagne par les troupes napoléoniennes provoque une période de flottement. Les Chiliens finissent par se diviser entre royalistes et patriotes. En 1810, un groupe de criollos (Espagnols nés au Chili) constitue une junte de gouvernement et refuse l'allégeance à Joseph Bonaparte, intronisé par son frère Napoléon, qui avait obtenu l'abdication du roi légitime Ferdinand VII lors de "l'entrevue de Bayonne". C'est ainsi qu'est proclamée en 1810, le 18 septembre, l'indépendance du Chili. Bernardo O'Higgins est élu président lors du 1er Congrès national."
Voilà pour l'historique, dans les faits, en 2007, c'est l'occasion de faire la fête. Pour être au mieux, le 19 septembre est également férié (jour des forces armées avec un défilé militaire) et encore mieux, une loi a été voté fin août pour que le lundi 17 saute aussi. C'est l'art de faire des "sandwiches" avec des tranches de congés alternés avec des fériés !! D'où un week-end de 5 jours voire plus pour certains étudiants dont les universités ont décidé de fermer la semaine entière !!!
Depuis une semaine au moins déjà, les drapeaux tricolores et leur étoile flottent dans tout Santiago. Les voitures particulières ont des petits drapeaux comme s'il s'agissait de voitures diplomatiques, les capots des taxis arborent une bande tricolore en V, une éclosion de chapeaux noirs à bords larges (un peu comme celui du cow-boy mais moins rebiqués) et cinglés de la même bordure bleu, blanc, rouge se vendent un peu partout, même les guichetières du métro en portent, enfin, une énorme "bandera" fait face à la Moneda, un palais gouvernemental, au coeur de la capitale.
De là, j'avais été prévenue que ce serait un temps de fêtes, l'occasion pour partager ce moment avec les Chiliens, de découvrir comment on fait la fête ici, quelques plats et boissons typiques, et de faire des rencontres...
mercredi 12 septembre 2007
Rentrée gauloise
Et voilà, septembre a pointé son nez et avec lui, la traditionnelle rentrée des classes. Cette année, elle est un peu spéciale pour nous tous. Titi est entré au lycée, Chacha à l'IUT, à elle la belle vie d'étudiante et pour les autres, non, je ne vous oublie pas. Christophe à Manchester, Benoît dans le Sud et prêt à entrer dans la dernière ligne droite...C'est lui, qui l'année prochaine sera le premier sur le marché du travail ! Un coucou aussi à mes chéris sur Brest qui poursuivent leur lancée des rêves plein la tête : USA, Master et à Mimi aussi à qui je souhaite une bonne reprise des cours.
Une pensée aussi aux copines d'Angers qui filent leur route : pour les unes, cette rentrée est le signe de la fin d'un pénible chemin (ah ce fameux mémoire, il vous aura achevées), ou bien le début d'une autre aventure (les livres, les premiers cours à donner, la préparation au concours).
Enfin, un dernier yassou à mes compagnons de route éphémères, ceux qui ont partagé mes aventures grecques l'an passé et qui se retrouvent tous plus ou moins pour une épopée parisienne. Amusez-vous bien, profitez comme toujours, j'essaierai de passer vous faire un coucou ainsi qu'à Bordeaux! Marco, Thom-Thom, pola filakia aussi.
dimanche 9 septembre 2007
Les hommes que j'aime (La Rue Kétanou)
Voilà, la semaine s'achève. Une semaine guère palpitante, je dois bien l'avouer. La routine s'installe, les cours à préparer, à donner et peu de sorties. Vous allez me dire : "bah, Prisci, qu'est-ce que tu fais ?", alors je m'explique. Les cours, tout se passe bien, ça me plaît et ça me permet de voir du monde. Des étudiants, la plupart assez cools quand ils ne s'endorment pas (!). Les directeurs sont sympas aussi avec moi donc tout va bien. J'ai rencontré Céliane, qui vient donner un coup de main à Santiago pour les cours du mercredi et jeudi. Donc voilà mais mis à part ça, ça ne bouge pas trop. Je suis victime du flegme chilien, ils le disent eux-mêmes, ils sont un peu flojos, comprenez paresseux. Ajoutons à cela que j'ai quelques difficultés à me créer des relations. Je note que le fait de partager une même galère permet de rencontrer plus facilement des gens, d'avoir quelque chose en commun, à partager et à comprendre. Les rencontres sont peu fréquentes et quand elles se font, la mayonnaise peine à prendre. Mon espagnol n'aidant pas beaucoup, beaucoup. Je tâche donc de ne pas m'enterrer à l'appart bien que la tentation soit grande. Le temps n'est pas propice aux balades, les nuages ont fait leur apparition et avec eux, une certaine fraîcheur. Du coup, je me traîne un rhume des foins car les petites fleurs, annonciatrices du printemps, pointent quand même leur nez. Aujourd'hui, samedi, je me suis donc bougée : au Mall La Florida. Et oui, une bonne petite session shopping pour me sortir! Une chasse assez fructueuse...mais je m'égare, le propos de ce billet n'est pas là.
Les relations...Quelles clés pourrais-je vous livrer sur ce vaste sujet ? Et bien, une des premières choses que l'on peut remarquer ici, c'est la proximité entre les gens. Pour se saluer, même avec quelqu'un qu'on ne connaît pas, une bise et la main sur l'épaule. Et dans les parcs, sur la moindre petite parcelle d'herbe qu'il peut y avoir à Santiago, sur n'importe quel banc, vous trouverez des amoureux. Et vas-y que je te roule des patins, les ados comme les adultes, ils sont très tactiles, je dirais sur ce point. Rq : ici, le petit copain, le fiancé c'est le pololo, et pour elle, la polola. Donc, sujet toujours intéressant, les différentes personnes avec qui je travaille finissent toutes par me demander : "et ton fiancé, il est en France, il est en Grèce ou bien, il est ici et c'est pour ça que tu es venue ?"... Nut, question intéressante mais à laquelle, la réponse semble figée dans le marbre : "non, il n'y a personne dans le moment". Question suivante ?
Comme j'ai pu le constater donc, la relation de couple semble mise en avant ici tandis que pour ce qui est de l'amitié, le problème est plus délicat. En en parlant avec plusieurs personnes, j'ai pu découvrir que certes, on pouvait avoir beaucoup de connaissances mais qu'au-delà de ce stade, il était bien plus difficile d'entretenir des liens profonds et durables avec les gens. Ainsi, il ne me reste plus qu'à démontrer le contraire et à rencontrer plus de monde !
lundi 3 septembre 2007
Ascension du cerro San Cristobal
dimanche 2 septembre 2007
Chili, un pays à visiter
http://www.youtube.com/watch?v=wAkadoUOqnY
Rencontres d'un jour, rencontres de toujours...
De fait, je me suis lancée, à la recherche de contacts via le net, un mail, j'essaie et puis voilà, ce jeudi, un verre avec un français, une après-midi sympa, on a discuté, on s'est baladé, on a même fouiné dans les friperies de Santiago. Des choses incroyables, des cavernes d'Ali Baba. J'ai eu le plaisir de goûter à mon premier "completo", sorte de hot-dog à la chilienne avec des tomates pilées, du chou cru et une bonne cuillerée de mayo, mes premiers empanadas al horno (chausson fourré de viande hâchée, oignons et olives) ou con queso (au fromage).
Après ça, je donne un coup de main à Manuel pour faire des cakes pour une soirée le lendemain dans son bar, El divan, dans le quartier de Lastarria, un quartier historique avec des bars, bien sympa. Vendredi donc, petit pot dans le bar et ce samedi, déjeuner avec Manuel pour établir mon emploi du temps de la semaine prochaine et après, rencontre avec Miguel. Nous nous étions vus plus tôt dans la semaine, j'étais passée chez lui pour visiter son appart'. Après trois quarts d'heure à nous chercher sur le cerro Santa Lucia, nous avons fini par nous trouver. Un thé, un brownie au chocolat, une balade agréable et nous nous quittons en projetant d'autres sorties...
Donc vous voilà quelque peu rassurés, je tâche de bouger et de rencontrer du monde pour profiter au mieux de ce séjour chilien.
Premier cours, tada !
Arrivée sur le campus, petite visite des locaux, des ateliers des artistes, mes étudiants seront étudiants en histoire de l'art, 19 normalement et ce sont ceux qui ont obtenu les meilleures notes le semestre précédent. Le cours est censé débuter à 9h mais avec ces problèmes de transport, de nombreux retards. Au fur et à mesure de l'arrivée des étudiants, Jaime me présente, tout se passe bien et puis, ça y est, il nous faut rentrer en classe. On me confie les crayons pour le tableau, ma panoplie de prof en quelque sorte.
Présentation et ça y est, on est parti pour un peu moins de trois heures de cours, avec une pause...
Tout s'est bien passé, je suis même ravie, ça m'a plu, je rentre chez moi soulagée et me dit que si tout se passe comme ça et bien, oui, tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Affaire à suivre avec les autres groupes d'étudiants la semaine prochaine (architecture et autres). Je croise les doigts.
J'espère avoir été dynamique, agréable, leur avoir appris quelque chose et leur avoir donné envie de poursuivre, à voir si la semaine prochaine, ils seront 14 ou plus...
Installation, la suite.
Et puis voilà, je vais d'étape en étape, après l'appart', viennent les cours. Le stress commence à monter, avec les réunions d'infos avec mes responsables, je commence à me rendre compte du rôle que j'ai à jouer dans la coopération linguistique et éducative entre le Chili et la France, ça me plaît. A la recherche du premier contact avec le responsable de la fac d'Arts car et oui, j'y suis, c'est là-bas que j'aurai l'honneur de donner mon premier cours de français, avec des artistes ! Le soir venu, je me plonge dans mon manuel, prépare mon cours, comme une grande, la pression...
jeudi 30 août 2007
Infos du Chili
Voyez un peu,
hier on m'avait prévenu de ne pas m'aventurer dans le centre, le soir, j'ai vu les images aux infos et bien je vous fais suivre l'info.
Pas trop dépaysée de la Grèce, sur ce point.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-949113@51-949121,0.html
Autre info, plus en lien avec l'histoire :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-948669@51-948670,0.html
La galère
A l'ICF, je croise un français et on échange quelques mots, il me propose de m'héberger s'il y a un souci pour ce soir, c'est cool. Avec Manuel pour parler sérieusement de la partie administrative du stage, les listes d'élèves, les notes, les relations avec les universités etc. Je déjeune en sa compagnie ainsi qu'avec Geneviève dans un restaurant à proximité, le Vincent (en référence à Van Gogh, les tables sont des peintures du maître). Très sympa, très bon.
Dans l'après-midi, je dois résoudre deux problèmes : mon portable et mon logement.
1) le portable, alors que la veille, j'étais allée chez Entel pour acheter une simple carte CHIP (= SIM) et bien, problème car bien que mon portable eût été débloqué, il ne reçoit pas la couverture de réseau, ici, en Amérique latine, d'où, aujourd'hui, achat d'un pack avec le portable.
2) le logement, j'attends que le temps passe car je n'ai rendez-vous avec Maria Paz qu'à 19h30, tous mes espoirs sont là. En attendant, petite balade dans les rues commerçantes du centre ville, du lèche-vitrines mais sans plus. Rq: les Converse, ici, pas chères, je vais certainement craquer. Petit tour dans un centre internet, un coucou à Tof et me voilà repartie.
Le métro à cette heure-ci, une galère, c'est l'heure de pointe, j'ai dû laisser passer pas moins de 5 rames avant de pouvoir monter dans l'une d'elle, bondée. Je trouve facilement mon chemin, le bâtiment est tout neuf, l'appart se situe au second. Rencontre avec Maria, une coupe au carré, cheveux noirs, la frange droite, au-dessus des yeux, une coupe à la Amélie Poulain, poster qui décore un mur du salon. Dynamique, pétillante, elle me décrit comment elle vit, pas trop de fêtes, un petit copain, elle étudie la traduction donc parle très bien anglais, bien le français et le castillan de façon très compréhensible. Génial, je vais progresser!
Pour moi, tout est cool, je serai ravie d'emménager, je lui demande s'il est possible que je débarque dès ce soir, pas de problème donc je respire, merci Maria.
Aller-retour à l'hôtel et je pose enfin mon sac, je peux défaire mon super sac qui d'un "choup", se réduit et m'a permis de tout caser dans mon sac (merci Alis pour le tuyau). Je déballe, je discute et ne tarde pas trop à aller me coucher dans ce qui sera ma chambre pour les trois mois à venir. J'y accroche les photos de vous tous : amis d'ici (la Bretagne), de là-bas (Angers) ou compagnons d'ailleurs (Erasmus en Grèce), la petite famille et les paysages de l'an passé. Et oui, Acropolis, toujours je t'emporte avec moi désormais!
Lundi 27 Août
Après une bonne nuit à l'hôtel où je ne vous cache pas qu'il n'a tout de même pas fait très chaud (pas de chauffage), je me dirige vers la station de métro Bellas Artes, en suivant les indications de Manuel pour me rendre à l'Institut chilien de français (désormais ICF), à Providencia, quartier chic constitué de bureaux et bureaucrates de la capitale. Pour le transport, petit topo, le métro est récent (et français), 3 lignes et pour voyager, il existe une carte BIP! (prononcez Vip, bien sûr) que tu recharges et que tu passes avant de prendre le métro ou quand tu montes dans le bus, super moderne einh? Malgré les indications, il a bien fallu que je me perde un tant soit peu, sinon ce ne serait pas drôle. Je retrouve tout de même ma route et fait un constat en passant : certains numéros de rues sautent. Ainsi, l'Institut se situe au 176 tandis que l'hôtel d'à côté est au 136, à ni rien comprendre. Tout ça pour dire que je m'attendais donc à ce que la rue soit bien plus longue qu'elle ne l'est en réalité.
Ma première entrée au sein de l'Institut en tant que "la" nouvelle assistante FLE de Santiago car, c'est officiel, je serai toute seule. Les autres ne viendront pas donc dommage, moi qui pensais trouver un soutien entre galériens : nada! Je retrouve Manuel : visite des locaux, petite présentation avec mes collègues du département de coopération linguistique et éducative (ça le fait, non ?). Puis, une entrevue plus sérieuse avec ma responsable, je découvre le manuel, ce qu'on attend de moi, comment se passe le programme etc. Je ne vais pas m'étaler en détails, je le fais déjà bien assez. Retour avec Manuel pour régler mon problème de logement, il a quelques adresses, il appelle pour avoir les premiers renseignements et ensuite, à moi de jouer pour voir la question des visites.
Achat important : un plan de la ville. Ici, je vous en fournis un petit mais bien loin d'être efficace, c'est juste pour que vous vous rendiez compte.
De retour à l'hôtel , je pose mon barda de livres (celui de l'étudiant, celui d'exercices et celui du prof, c'est-à-dire le mien pour celui qui n'aurait pas encore compris). Tentative pour appeler les différentes annonces mais là, le casse-tête commence : les téléphones publiques engloutissent mes pièces sans que je ne puisse appeler ou les récupérer. Je décide donc de prendre une carte de téléphone et là, encore le b.... puisque ça ne fonctionne pas dans certaines cabines. Quand j'arrive enfin à comprendre le truc avec les préfixes de régions, de portables ou de fixes, la ligne est soit occupée soit quand je parviens à joindre quelqu'un, la liaison est mauvaise et mon espagnol, loin d'être au top, ne facilite pas la tâche. Pour finir, je n'ai qu'un rdv dans la soirée, advienne que pourra.
Sieste et je m'en vais direction Huerfanos, pour visiter l'appartement de Miguel, je sonne, une fois, deux fois : nadie. Je rappelle donc en essayant de garder mon calme, là, ça répond, il est chez lui donc j'ai pas compris pourquoi il n'ouvrait pas! Rencontre, visite, ça me convenait, faut dire, je ne cherche pas le must, ce n'est que pour 3 mois mais le hic, c'est que je ne peux emménager qu'à partir du 4 septembre, soit quasiment une semaine à attendre! C'est sans grande conviction et avec l'espoir de trouver quelque chose le lendemain que je rentre à l'hôtel pour ma dernière nuit là-bas.
mardi 28 août 2007
Premier jour (la suite)
Après une bonne sieste à l'hôtel, je retrouve Manuel et nous nous dirigeons vers chez lui, un bâtiment rouge et vert que nous avions aperçu plus tôt du haut de la colline Santa Lucia. Là, la nuit étant tombée sur Santiago, je découvre à loisir la vue depuis le 17ème étage. Des millions, des milliards de loupiotes qui s'étalent loin, loin. Un régal. Je prends alors conscience de ce que représente 5 à 6 millions d'habitants, c'est grand.
Et quel cadre : au nord le désert d'Atacama (loin, loin), au sud, loin, loin, l'antarctique; à l'ouest le Pacifique et à l'est la Cordillère.
Rencontre avec Virginie, elle écoute de la musique française qu'elle vient de découvrir: la Rue Kétanou, tout va bien , je ne suis pas trop dépaysée. Charmante, elle m'accueille à bras ouverts, la soirée s'annonce agréable, et elle le fut.
En quelques heures, nous avons parlé de tout et de rien, de ce qui fait les caractéristiques des chiliens, du pays. Petits exemples en vrac: ils sont très démonstratifs. Pour se saluer ici, c'est une bise et de l'autre côté, c'est la main sur l'épaule et pareil pour prendre congé. Eviter le sujet politique car facilement ça déborde: que ce soit à propos de Pinochet ou bien du gouvernement actuel, y'a des soucis. Petit topo, aujourd'hui, la présidente Michelle Bachelet fait partie de la Conciliation c'est-à-dire un gouvernement qui mêle le centre droit et le centre gauche. Mais sinon, la gauche est inexistante tandis que la droite, assez ancrée historiquement entend ne pas se faire bousculer dans ses privilèges. Ainsi, pour éviter que la majorité ne bascule, ils ne veulent pas autoriser les chiliens de l'étranger (très nombreux) à voter car ce sont ceux qui ont fui la dictature de Pinochet (qui était de droite!).
Bon, assez parler de politique. En dehors de ça, ils m'ont donné des conseils quant à l'argent, bien se méfier, éviter de prendre sa carte bancaire avec soi ou même de payer avec car ils sont très doués pour les fraudes à la CB ici. Et puis aussi, attention au sac à dos, ils ne se gênent pas pour ouvrir et même si tu t'en rends compte, ils font style de rien! Tout ce qui est le "paraître" ici est important, quitte à s'endetter, il faut toujours faire mieux que le voisin. Et les crédits à la consommation n'aident pas à endiguer le problème de l'endettement des chiliens. C'est certes, le pays, le plus riche de l'Amérique latine mais un des 10 pays les plus égalitaires au monde aussi. Enfin, d'autres petites combines, ils volent à l'arrachée les colliers en or ou même les boucles d'oreilles. Un jeune garçon d'ailleurs vient de passer en justice pour ça, il retirait les boucles d'oreilles des passantes sans les arracher et elles ne se rendaient compte de rien, incroyable!!
Après ces quelques recommandations, j'ai pu goûter à la cuisine chilienne, ou du moins à leurs habitudes. Le soir, c'est "tomar once", une sorte de quatre heures ou de tea time. Donc un thé et des tartines de purée de "palta" (avocat) ou bien de crème (dulce) de lait, "manjar". Imaginez qu'ils ne connaissent pas trop le Nutella ici!