mercredi 7 novembre 2007

Suite des photos


Bus de Santiago, appelé la "micro".



La Moneda, côté Plaza de la Constitucion, c'est le palais présidentiel, l'Elysée du Chili.


Moi, devant la Moneda.


Moi, entre mes deux nouveaux fiancés, ahah. La garde présidentielle.

Santiago en photos

Voilà que ce dimanche, enfin, j'ai pris quelques photos de la ville et de moi, ici donc nouvelle preuve de ma réelle présence ici, hahahaha. Images :



Lastarria


Musée des Beaux-Arts


Plaza de Armas, place centrale de Santiago, Km 0 du pays.


Plaza de Armas, au fond, la Cathédrale.


Plaza de Armas, kiosque où l'on joue aux dames et aux échecs.

jeudi 1 novembre 2007

Séquence photos

Bon, à la demande générale, j'ai pris quelques photos de ma petite vie ici : Santiago, mon appart et Claudia...et de moi aussi, histoire que Claire arrête de croire que je fais semblant d'être au Chili et qu'en fait je suis cachée chez moi avec un faux décor....



La cathédrale, Plaza de Armas


à droite, le musée national et à gauche, la poste centrale, Plaza de Armas.


Ma chambre,

Le salon

La Claudia et moi.

Je vous embrasse tous.

Qui dit Amérique latine, dit salsa....

Et oui, depuis quelques semaines, je fréquente une salsothèque ! Attention les yeux, une française qui danse c'est déjà pas trop ça mais quand il s'agit de moi, Priscilla, c'est une cata. Certains vont me rappeler qu'avec mes grands pieds, c'est pas facile, c'est sûr mais bon. Tant qu'à être ici, autant que j'apprenne quelque chose et vu que l'espagnol, ça stagne, vamos a bailar salsa !!!! Donc, avec Claudia et Helen (from England), nous nous rendons à la Maestra Vida, c'est une salsothèque réputée dans le quartier de Bellavista. Tous les dimanches soirs, il y a des cours. La vérité, c'est que pour le moment, je ne suis pas allée au cours mais j'ai tenté de danser. Explication : la première fois, j'ai fait le crampon sur ma chaise avec un petit cocktail et j'ai refusé pendant une heure les gentlemen qui s'évertuaient à vouloir me faire danser, ils ne savaient pas ce qui les attendaient, les pauvres ! Après, une heure, je me suis décidée et j'ai donc fait mes premiers pas avec un colombien (je crois), il était prévenu de mon inhabilité et de mon absence totale de sens du rythme ou de don pour la danse. Aïe, aïe, aïe, j'ai plus ou moins réussi à capter les deux pas de bases mais qu'est-ce que je m'embrouille!!! Enfin, j'ai continué un peu avec deux ou trois autres cavaliers mais sans grand succès, il faut persévérer ma grande... Leçon à suivre, il faut absolument que je rentre en France en pouvant dire "Oui, je danse la salsa!". A moi de jouer.

http://www.maestravida.cl/index.html

Mais je dois avouer que c'est incroyable de les voir danser, car à défaut de pratiquer, j'observe et c'est un régal. Même les hommes, d'un certain âge certes, mais c'est incroyable. Pour ce qui est des femmes, elles ont un déhanché, paf paf, elles balancent des hanches, yahoo, trop fort. Bon je parle assez, je vais vous mettre des vidéos. Le plus fort, c'est quand il y a plusieurs couples, ils font la même chose et ils échangent les partenaires (ne voyez rien de sexuel dans la chose). Images !

Salsa cubaine

Un autre exemple à suivre...

Salsa

Voilà un exemple de danseurs de salsa, excellents ! Et en plus, la musique est super connue, un exemple à suivre.

La danse du Koala

Bon, voilà une leçon de la danse du Koala. Reggaeton fever !
Je vous mets les paroles mais je ne traduirai pas.... No comment.

Letra de El Baile del Koala:

Te sube el osito, te sube el pasito
provoca esas ganas de bailar
Meneate sabrocito, jugate con este osito
Koala, koala, ¡ya!

Corre muy rapidito
Codeate de este ritmo
Soltate que te vas a liberar
Moviendo despacito, muy bien agarradito
Koala, koala, ¡ya!

Chicas y chicos presten atención,
El ritmo del koala causa sensación

Este es el ritmo que te va a cautivar
El baile del koala que te va a calentar
Koala, koala, ya se instaló
Y todos en la disco lo bailan como vos
¡Así!

¡Así! Mani

Con la manito aquí, con la manito allá
(así mami)
El baile del koala
Vamos a empezar

Las chicas para un lado
Los chicos para el otro
Movamos para entrar bien en calor
Tomamos carrerita, pegamos un saltito
Y ahora se viene lo mejor… (a ver)
1, 2, 3… ¡KOALA!

No pares de mover con este ritmo
No pares de gozar tampoco
No pares de bailar con el koala así
Y así y así y así

No pared de bailar con este disco
No pares de jugar bien pegaditos
No pares de bailar con el koala así
Y así y así y así

No pares de mover con este ritmo
No pares de gozar bien calentitos
No pares de bailar con el koala así
Y así y así y así

Koala al policía,
Koala en la oficina,
Koala al jardinero
Y también al portero

Lo piden en la disco
Lo piden en la escuela
Lo pide todo el mundo
Lo pide hasta la abuela

No pared de bailar con este disco
No pares de jugar bien pegaditos
seguime, seguime
¡Te voy a enamorar!

Les 22 au Chili

Et oui avec tout ça, j'ai oublié de vous raconter. Pour ceux qui auraient oublier, y'a un mois bientôt c'était mon anniversaire, le 5 donc il me fallait bien fêter ça. Surtout qu'ici, c'est important le cumple ! Donc la semaine s'annonçait et j'ai commencé à me dire, il faut te bouger ma grande surtout qu'il y avait un truc que je voulais absolument changer depuis un moment parce que ça me tapait sur le système : mes cheveux !!! Et oui, plus d'un an que je ne les avais pas coupés donc autant qu'ils avaient poussé et que j'avais quelques difficultés à les domestiquer, je me levais tous les matins avec un épi de ouf... Bref, donc, depuis le temps que je passais devant le coiffeur, le mercredi, après mon cours, je suis entrée et en une heure, yahoo, je revivais ! Ma douce chevelure brune avait été confiée aux soins d'un argentin qui trouvait le Chili et les chiliens quelque peu ennuyeux dans leur mode de vie. Lui, n'était là que pour se faire des tunes et voilà. Donc, pour faire plaisir à papa, je n'ai pas voulu les couper courts car mon petit papa, il m'a toujours dit "les garçons, ils préfèrent les filles aux cheveux longs" mais il fallait quand même couper pour me libérer, me dynamiser le visage. Je me retrouve donc avec une coupe un peu plus rock'n'roll ! La petite mèche sur les yeux histoire de créer le mystère autour de mes yeux verts (n'est-ce pas maman ????).

Le vendredi s'annonce, je me dis que faire un petit geste pour mes étudiants du vendredi ça peut être sympa donc je me mets au fourneau le jeudi soir, à moi les crêpes et une tarte aux pommes maison. Ça m'a rappelé quand maman en fait c'est drôle, j'adore couper les pommes et les ordonner de façon artistique, et puis bien sûr il me restait de la pâte brisée à manger, hhum... Le résultat, 30 minutes plus tard, je n'étais pas trop mécontente pour une première !

Ainsi, le vendredi, à 7h, petit déjeuner en live avec la France (13heures là-bas) pour que la petite famille me souhaite un joyeux anniversaire puis je m'en vais en direction de Macul avec mes crêpes et ma tarte sous le bras, pas facile dans la micro (le bus), qui secoue, qui freine au dernier moment, enfin j'arrive à bon port. Jaime m'accueille à bras ouverts comme à chaque fois et je lui annonce que c'est mon anniversaire et donc que j'ai fait quelque chose, on prend donc rdv tous ensemble à la fin de la classe pour fêter ça. Autour d'un thé, on bavarde, c'est vrai que j'apprécie bien de faire cours ici, les étudiants sont bonne ambiance, et motivés donc tout va bien. Je me presse de rentrer, dans l'aprem, c'est avec les copines de la fac que je me marre : Owélé, Anne-Laure et Florence sont en ligne, après leur avoir passé un petit coup de fil surprise... Et que de rires comme d'hab, merci les filles.

Plus tard, c'est au tour des gens d'ici de débarquer à l'appart : ma colloc' Maria Paz et Miguel Angel, son copain, Damien, un français, Claudia, son frère, Felipe, José, et une amie de Claudia, nouvelle tarte aux pommes et à la canelle cette fois, histoire de... La soirée se poursuit avec Damien et Felipe, ma première virée dans Santiago. Un bar où je ne m'épancherai pas car je ne vous ai pas dit mais le reggaeton est roi ici, beurk ! Ensuite, dans une discothèque, l'ex-Fabrica, sur trois étages où il y a des grosses teufs surtout de musique électro, toujours pas trop mon trip mais bon on se marre quand-même, y'a du reggaeton toujours et là, on me demande : "Priscilla, tu connais la danse du koala ???". Vous non plus ? Je vous raconterai ou vous montrerai car c'est bien drôle... Et voilà, un stop vers 4h à Bellavista mais tout est en train de fermer, la nuit semble donc s'achever, retour à l'appart, il est 5h30. J'ai 22 ans, je n'y peux plus rien changer...

vendredi 26 octobre 2007

L'automne en France, Le printemps au Chili



Ah voilà qu'en donnant quelques échos dans le dernier billet, je m'aperçois qu'il y en quand-même quelques-uns qui suivent mes aventures, j'en suis ravie. Une bise à Cassaque en passant !! Et puis donc voilà, les cours s'égrainent à une vitesse dingue, je viens de donner à tous mes étudiants leur épreuve intermédiaire, je peux donc vérifier si mon enseignement à porter ses fruits, je vous tiens au courant après la correction et puis j'aborde le dernier chapitre et on sera bien vite arrivé à l'épreuve finale, la correction et ciao... Allez, ne pensons pas à ça, cela fait aujourd'hui deux mois pile que je suis arrivée. Il me reste quasi encore deux mois sous le soleil car je vous le dis net, ici le printemps s'apparente à l'été angevin ou à la canicule bretonne, haha ! Avec cette chaleur, les claquettes sont de sortie, les tee-shirt et j'espère bien bronzer un peu. Le hic, la pollution toujours et les odeurs corporelles dans le métro ou la micro mais je me console bien agréablement : le programme de ce week-end :correction des épreuves en terrasse de café avec un jus de fruit frais maison dans le petit quartier culturel de Lastarria. Et les restos, au moins 2 fois par semaine ! J'arrête, je ne suis pas sympa de vous faire envie !

http://www.barriolastarria.com/acerca_del_barrio_lastarria.htm



Bon en dehors de la belle vie que je mène ici, il me faut vous raconter mes dernières découvertes chiliennes. Je m'étais arrêtée sur le concert de la Mano, il y a
un mois. Depuis, pleins de choses :

_découverte du quartier de Patronato, un quartier marchand où les filles sont reines, le monde des fringues un peu comme une braderie géante tous les jours, donc p
as cher !! Il faut en profiter.
_ découverte du quartier de Bellavista, le quartier bohème q
ui vit surtout la nuit, ses façades colorées, ses salsothèques, ses terrasses pleines à 20h pour siroter un litre de bière à 2€, ses bars et ses bastons de fin de nuit...





_découverte des "chinchineros" (dites "tchintchineros"), musiciens traditionnels du Chili



_ découverte de l'art chilien au Musée de Bellas Artes mais aussi de caricaturistes d'Amérique du Sud à travers une expo au palais culturel de la Moneda (palais gouvernemental)...


Ah et oui, je suis officiellement en règle, j'ai obtenu ma petite carte d'identité chilienne pour les étrangers, yahoo. Après quelques heures de patience, c'était bien mérité même si la photo est bien sûr loin d'être la meilleure. Ils sont trop au taquet : empreinte digitale, signature digitale, trop la sécurité ici!

lundi 22 octobre 2007

Ouh la la

Erreur impardonnable voilà un bon moment que j'ai délaissé le blog et quelques-uns d'entre vous ne se sont pas privés pour me rappeler à l'ordre, n'est-ce pas Claire ?? Mon devoir, ici, en tant qu'agent spéciale du gouvernement français est de rendre un petit rapport sur cette nouvelle étape de ma vie au Chili. Alors, où en sont les choses ? Le temps passe à une vitesse fulgurante, bientôt deux mois que je suis là et dans bientôt deux mois, je serai aussi de retour dans notre chère vieille France. Date officielle du come-back : le 20 décembre. Juste avant vos vacances à vous histoire de vous retrouver en forme et dispo pour faire la fête ensemble...






Ainsi donc, les choses se passent. La semaine est jalonnée entre les différents cours. Les débutants commencent à baragouiner quelques mots en français, certains sont certes plus enthousiastes que d'autres mais dans l'ensemble je ne me plains pas trop. J'ai dû faire face à ma première correction de copies. Autant corriger n'a pas été très difficile autant évaluer et mettre une note fut une tout autre paire de manches. Avec le recul, sur la petite centaine d'étudiant que j'ai, seul un n'a pas la moyenne, et une copie a eu droit à la note parfaite : ici un 7/7. Oui, ça c'est le Chili. Une notation sur 7, le minimum c'est 1 et la moyenne c'est 4/7. Je vous avoue j'ai corrigé à la française sur 20 et j'avais un petit tableau de conversion ! Et puis voilà, pour ce qui est du stage aussi, j'ai reçu ma première paye ou du moins indemnité et yahoo, ça me suffit pour vivre et bien en profiter ici ! Le programme des dernières sorties dans le prochain billet... à suivre.

dimanche 30 septembre 2007

La Mano Aneja en vivo

Mon morceau préféré.

La Mano Ajena en vivo en el Galpon Kultural - Wewo

Pour vous faire partager un peu les émotions du concert de la Mano Ajena auquel je suis allée hier soir.

jeudi 27 septembre 2007

La joya del pacifico - Joe Vasconcellos

Cola de mono et Valpo

Alors en premier, je vous donne la recette du Cola de mono, faites-en, vous allez voir, c'est bon, ça se boit comme du petit lait.

Ingredients

* 5 clous de girofle
* 1 noix de muscade
* 2 bâtons de cannelle
* 1/2 tasse d'eau
* 3 cuillerées de café soluble
* 9 tasses de lait (2 litres 1/4)
* 3/4 de tasse de sucre (12 cuillerées)
* 1/4 de litre d'eau de vie

Préparation et conseils

Mettre les clous de girofles, la noix de muscade et les bâtons de cannelle dans une casserole avec de l'eau et faire bouillir 10 minutes avec un couvercle.

Verser le liquide dans une autre casserole pouvant contenir 3 litres et y incorporer le café soluble, un peu de lait et du sucre. Mélanger jusqu'à ce que le sucre soit bien dissout, puis rajouter le reste de lait et l'eau de vie.

Mettre cette préparation dans des bouteilles et conserver au réfrigérateur.

Le Cola de Mono se sert très froid mais sans glace, dans un verre avec un bâto
n de cannelle.

Si vous n'avez pas d'eau de vie chilienne, vous pouvez la remplacer par de la cachaça brésilienne, de la vodka, du rhum ou de la tequila.


Et voilà, une dernière photo de Valpo.





Et pour finir, une petite chanson (la vidéo est dans le billet suivant) :

Eres un arco iris de múltiples colores
tu valparaíso puerto principal
tus mujeres son blancas margaritas
todas ellas arrancadas de tu mar
Al mirarte de playa ancha lindo puerto
allí se ven las naves al salir y al entrar
el marino te canta esta canción

yo sin ti no vivo puerto de mi amor

Del cerro los placeres yo me pase al barón
me vine al cordillera en busca de tu amor
te fuiste al cerro alegre y yo siempre detrás
porteña buena moza no me hagas sufrir mas
la plaza de la victoria es un centro social
o avenida pedro montt como tu no hay otra igual
mas yo quisiera cantarte con todito el corazón
torpedera de mi ensueño valparaíso de mi amor
En mis primeros años yo quise descubrir
la historia de tus cerros jugando al volantín
como las mariposas que vuelan entre las rosas
yo recorrí tus cerros hasta el ultimo confín
Yo me aleje de ti puerto querido
y al retornar de nuevo te vuelvo a contemplar
la joya del pacifico te llaman los marinos
y yo te llamo encanto como viña del mar
Del cerro los placeres... (repite coro)
Con todo mi corazón...hasta el ultimo confín
con todo mi corazón...yo te vengo a contemplar
con todo mi corazón...valparaíso de mi amor
con todo mi corazón...como tu no hay otra igual
con todo mi corazón...valparaíso de mi amor,
con todo mi corazón...valparaíso de mi amor!!!


Joe Vasconcellos


Valparaiso



Alors voilà, le Dieciocho est là, c'est donc le jour que tout le monde attendait, celui de l'Indépendance du Chili. De mon côté, je m'en vais au bord de la mer ou plutôt du côté de l'Océan, le bien nommé Pacifique m'attend, direction Valparaiso. Ville chantée, port espéré de tous les marins qui échouent là, s'y reposent après avoir surmonté les dangers du cap Horn. Pour moi, après une heure et demie de bus, bien confortable avec télé, je respire loin de la capitale. En effet, à peine suis-je sortie de Santiago que déjà tout change. Adieu les buildings et bonjour les collines, que dis-je les montagnes verdoyantes! Les prés ont été pris d'assaut par les enfants qui font voler leur cerfs-volants. Ils sont mille ou plus, c'est incroyable, sur la route, les marchands de cerfs-volants s'étalent. Tous sont à la joie de profiter de ce jour férié. Je passe mon premier champ de cactus et puis les vignobles chiliens me font de l'œil. Les pieds sont encore tout engourdis de l'hiver qui s'achève mais bientôt tous retrouveront quelques couleurs et les grappes viendront les orner telles des boucles d'oreilles pendantes. Il est 18h, le soleil ne va pas tarder à se coucher, en attendant la couche nuageuse joue les artistes et le ciel et le paysage se joignent dans une impression de tableau pointilliste. Vous allez croire que je m'emballe mais il est vrai qu'à ce moment là, je me sentais bien, je retrouvais les sentiments d'excitation prémisses à tout voyage ou expédition.



A Valpo, je retrouve Claudia qui m'a invitée à passer la soirée chez sa maman à Viña del Mar. Il fait donc nuit sur la ville mais de fait, je me rends d'autant plus compte de la configuration de Valparaiso. Il y a une partie basse, le port et ensuite les cerros (collines), plus de 40 je crois. Grâce aux lumières des habitations, on distingue nettement ce vallonnement. J'allais en découvrir plus le lendemain.

Nous passons la soirée sur Viña et sans vous gâcher le plaisir, rien d'extraordinaire dans cette cité balnéaire bétonnée. La place est faite pour le touriste et le dieu dollar, une nouvelle fois. Bref, pas un charme énorme, je passe donc.




Le jour est magnifique, le ciel bleu, le soleil. Mon rhume a disparu, sans doute grâce à l'air pur et iodé qui remplace le smog santiagonéen (!). Retour le lendemain midi sur Valpo où je retrouve Céliane, une autre assistante de français qui vit là-bas. Pour nous rendre chez elle, nous prenons la micro (microbus) qui serpente dans les cerros et les petites rues, les maisons sont de toutes les couleurs. Je commence à comprendre pour quoi une partie de la ville est classée au patrimoine mondial de l'Unesco et pourquoi aussi, Pablo Neruda a une de ses maisons ici.




Après le déjeuner, des empanadas et du cola de mono (queue de singe), le tout fait maison, une petite balade à pied vers les cerros Concepcion et Alegre, les plus prisés par les touristes, s'impose. Ah oui, le cola de mono, c'est un mélange d'eau-de-vie, café, lait, vanille, le tout glacé. Normalement, c'est une boisson de Noël mais bon...Petit scandale qui secoue Valpo ces temps-ci, à cause du tourisme croissant, le prix des ascenseurs qui grimpent le long des cerros a augmenté de 120 pesos à 500, d'où colère des habitants ! Un petit chocolat et nous nous dirigeons à Playa Ancha où se trouve une grande Ramada pour l'occasion. C'est à la fois une fête foraine et une foire, marché. On peut manger des empanadas ainsi que des brochettes, anticuchos, des churros, boire de la chicha, bref tout le monde est à la fête. On peut aller danser la cueca ou bien assister à un spectacle de travestis ! Et oui, je ne rigole pas, pour un pays si machiste, faut croire qu'ils ont le sens de l'ironie : le ridicule ne tue pas. La journée s'achève trop vite, il me faut rentrer à la capitale. Je rejoins donc Miguel qui était lui aussi pour l'occasion sur Valpo au terminal et nous faisons le retour ensemble. Je me couche les yeux remplis des couleurs et des odeurs de la douce cité portuaire. C'est promis, Valparaiso, je reviendrai !

J'en ai profité, voici mes premières photos...




lundi 24 septembre 2007

La suite, s'il vous plaît


Ces petites fiestas sont propices aux rencontres. C'est donc avec Claudia, une chilienne, que je poursuis les célébrations. Elle m'enjoint à savourer un choripan, sorte de hot-dog avec une saucisse plus grosse et un peu plus relevée. Et ensuite, un postre (dessert) chilien : le cafelado (cafe helado), un café avec de la glace vanille surmonté de crème, à déguster avec une paille et quelques galletas.




Par l'entremise de Claudia, non seulement j'apprends pleins de choses sur le Chili et l'Amérique latine mais j'apprends encore à déchiffrer la langue ! Imaginez un peu que cela faisait trois ans que l'espagnol et moi nous nous étions séparés (je ne tiens pas compte ici de l'intermède grec où j'en avais baragouiné quelques mots) ! Donc de là, il me fallait me replonger dedans et l'apprivoiser car les Chiliens parlent certes castillan mais à leur façon. Vas-y que je te mange des syllabes dans les mots, que je te parle à 100 km / heure. A cela, il faut ajouter les modismos chilenos (idiotismes). Et là, je m'y suis enfin mise. Claudia fait donc l'effort de m'expliquer ces mots, de m'en donner une définition. Le secret et le truc chiant en même temps : tous les mots ont toujours au moins deux significations ! Je ne suis donc pas sortie de l'auberge (chilienne, lol) ! Toutefois, j'ai trouvé un dico pour m'aider sur le net.
http://www.mainframe.cl/diccionario/diccionario.php?palabra=chau&accion=Buscar


Petit inventaire rapide, les plus utilisés :
cachai ? (katchay ?) : tu piges, t'as compris ?
huevon, huevona (houéone, huéona) : c'est à la fois con, l'insulte mais aussi connard, enculé mais tu peux le dire à un pote (équivalent grec : malaka )
chucha : "merde", "zut" , populairement, ça signifie le sexe de la femme
carrete : virée, teuf
pololo, polola : le petit copain, la petite copine
pucho : cigarette
pito : joint
'po : une particule que tu mets en fin de phrase (équivaut à "ré" en grec)
flaite (flighté) : se la péter, se la jouer, désigne aussi les petites racailles de Santiago

De là, je commence à m'y faire et j'apprends.

Nous avons poursuivi les fêtes populaires en rejoingnant des amis de Claudia dans un parc où il y avait des concerts, de la cueca et des churros, hummmmm...Je vous fais déjà envie je suis sûre. Puis fin de nuit à jouer au UNO et oui, un cultissime, il reste un jeu universel (avec les martiens à voir ?) et c'est l'assurance pour le rire !


La cueca chilena

J'ai préféré mettre une vidéo courte bien que celle-ci ne soit pas représentative, le costume de la jeune femme ne faisant pas assez "campagne". D'ordinaire, ce sont des robes de couleurs vives avec des motifs floraux, la jeune femme ne porte pas de chapeau mais un chignon. Le jeu des regards est très important, la jeune femme feint son innocence en jouant avec le mouchoir, bref vous voyez le schéma.

dimanche 23 septembre 2007

Fiestas patrias


Tout a commencé pendant le cours du jeudi, là, les étudiants m'ont prévenu que venir au cours du jeudi suivant serait difficile tout en me faisant ce signe : main de profil au milieu du front, à la verticale, telle une hache plantée dans le crâne, symbole de la migraine post-cuite(s) prévues entre le 14 et le 19 septembre. Tout fiers, ils me livrent en quelques mots le programme : chicha, pisco... Pour moi, kézako ??? Et bien, je n'allais pas tarder à le savoir.


De fait, le vendredi, je suis invitée à assister à une "fonda", fête typique. Elle a lieu dans l'une des universités où je donne des cours. Là, je découvre la danse folklorique phare, danse nationale du Chili : la cueca. C'est une danse des campesinos, de la campagne. Elle représenterait selon Wikipédia "el asedio amoroso de una mujer por un hombre. Los bailarines, que llevan un pañuelo en la mano derecha, trazan figuras circulares, con vueltas y medias vueltas, interrumpidas por diversos floreos". Pour les non hispanophones, je traduis un peu, c'est le siège amoureux d'une femme par un homme, donc un jeu de séduction. Mais voyez la métaphore guerrière, ah ce machisme, toujours présent. Je continue : les danseurs, qui portent un mouchoir (blanc) dans la main droite, tracent des figures circulaire, avec voltes et demi-voltes, interrompues par divers marivaudages (traduction wordreference que je conserve car très représentative). Evidemment, à la fin de la chanson, la demoiselle est charmée et repart bras dessus - bras dessous avec son partenaire. Ici, elle est toujours dansé par les jeunes, histoire de s'amuser et il y a même des cours obligatoires au lycée. A quand la gavotte (danse bretonne typique des fest-noz) en option au Bac en France ????

Voyez la vidéo aussi, pour un meilleur rendu.

Tout en observant cet étrange ballet qui peut aussi paraître comme la parade du coq et d'une poule, sans rires, il y a un pas, il s'agit de gratter un peu le sol du pied, je savoure quelques spécialités. Un terremoto, un "tremblement" (de terre), cocktail chilien traditionnel. Il trouve son origine dans un vieux bar populaire du centre de Santiago, la Piojera (la Pouillerie).
Cette boisson se compose de parties variables de fernet, de vino pipeño et de crème glacée à l'ananas, dans sa présentation traditionnelle, il s'agit d'un grand verre de 400 ml environ. Le pichet s'appelle cataclysme et le petit verre, la réplique. Pour l'occasion, les deux verres, 500 pesos (soit 0,80 ct d'euros). Voyez comme la cuite est facile : ce n'est pas cher et c'est plutôt traître car bien sucré.

Poursuite de la dégustation : la chicha. Prononcez "tchitcha". Toute une institution. C'est un jus de fruits fermenté et alcoolisé, souvent à base de pommes ou de raisins, très populaire. Là encore, très sucré donc traître.

Enfin, dernier échelon, étape finale pour moi sinon, vous me connaissez bien, je ne fais pas long feu : le pisco. Boisson nationale aussi, eau-de-vie de raison donc à 35°. Ici, on le boit pur avec des glaçons ou encore avec un soda type cola, limo. Pour ma part, ce fut un piscola mais je dois avouer que des trois, c'est celui que j'ai aimé le moins.

Après tout ça, las fiestas patrias ont eu raisin de moi, je suis allée me coucher pour être à même d'en profiter encore les jours suivants... (to be continued).

jeudi 20 septembre 2007

Reprise des investigations (Benabeurk)

Après quelques jours sans écrire, je reprends le fil de mon enquête anthropologique sur ce peuple qui m'accueille pour quelques mois, les Chiliens. Je vais tâcher d'organiser mes idées selon plusieurs billets. Ce premier sera dédié aux jours précédents qui furent très importants. En effet, ce 18 septembre est jour férié, c'est la fête nationale. Et laissez-moi vous dire que ça n'a rien à voir avec notre 14 Juillet qui fait bien pâle figure en comparaison.

Explication du Routard quant à l'aspect sérieux de cette date : "La période coloniale dure presque trois siècles (jusqu'en 1810). Peu à peu, un sentiment nationaliste va émerger au coeur du continent, augmentant le désir d'un gouvernement autonome. L'invasion de l'Espagne par les troupes napoléoniennes provoque une période de flottement. Les Chiliens finissent par se diviser entre royalistes et patriotes. En 1810, un groupe de criollos (Espagnols nés au Chili) constitue une junte de gouvernement et refuse l'allégeance à Joseph Bonaparte, intronisé par son frère Napoléon, qui avait obtenu l'abdication du roi légitime Ferdinand VII lors de "l'entrevue de Bayonne". C'est ainsi qu'est proclamée en 1810, le 18 septembre, l'indépendance du Chili. Bernardo O'Higgins est élu président lors du 1er Congrès national."

Voilà pour l'historique, dans les faits, en 2007, c'est l'occasion de faire la fête. Pour être au mieux, le 19 septembre est également férié (jour des forces armées avec un défilé militaire) et encore mieux, une loi a été voté fin août pour que le lundi 17 saute aussi. C'est l'art de faire des "sandwiches" avec des tranches de congés alternés avec des fériés !! D'où un week-end de 5 jours voire plus pour certains étudiants dont les universités ont décidé de fermer la semaine entière !!!

Depuis une semaine au moins déjà, les drapeaux tricolores et leur étoile flottent dans tout Santiago. Les voitures particulières ont des petits drapeaux comme s'il s'agissait de voitures diplomatiques, les capots des taxis arborent une bande tricolore en V, une éclosion de chapeaux noirs à bords larges (un peu comme celui du cow-boy mais moins rebiqués) et cinglés de la même bordure bleu, blanc, rouge se vendent un peu partout, même les guichetières du métro en portent, enfin, une énorme "bandera" fait face à la Moneda, un palais gouvernemental, au coeur de la capitale.



De là, j'avais été prévenue que ce serait un temps de fêtes, l'occasion pour partager ce moment avec les Chiliens, de découvrir comment on fait la fête ici, quelques plats et boissons typiques, et de faire des rencontres...
J'ai pris mon rôle d'enquêtrice très au sérieux, j'ai goûté à pleins de choses. Le résumé de ces fiestas patrias au Chili dans le billet suivant.

mercredi 12 septembre 2007

Rentrée gauloise

(dessin en décalage mais tout de même...)


Et voilà, septembre a pointé son nez et avec lui, la traditionnelle rentrée des classes. Cette année, elle est un peu spéciale pour nous tous. Titi est entré au lycée, Chacha à l'IUT, à elle la belle vie d'étudiante et pour les autres, non, je ne vous oublie pas. Christophe à Manchester, Benoît dans le Sud et prêt à entrer dans la dernière ligne droite...C'est lui, qui l'année prochaine sera le premier sur le marché du travail ! Un coucou aussi à mes chéris sur Brest qui poursuivent leur lancée des rêves plein la tête : USA, Master et à Mimi aussi à qui je souhaite une bonne reprise des cours.
Une pensée aussi aux copines d'Angers qui filent leur route : pour les unes, cette rentrée est le signe de la fin d'un pénible chemin (ah ce fameux mémoire, il vous aura achevées), ou bien le début d'une autre aventure (les livres, les premiers cours à donner, la préparation au concours).
Enfin, un dernier yassou à mes compagnons de route éphémères, ceux qui ont partagé mes aventures grecques l'an passé et qui se retrouvent tous plus ou moins pour une épopée parisienne. Amusez-vous bien, profitez comme toujours, j'essaierai de passer vous faire un coucou ainsi qu'à Bordeaux! Marco, Thom-Thom, pola filakia aussi.


Bon vent à vous tous !

dimanche 9 septembre 2007

Les hommes que j'aime (La Rue Kétanou)



Voilà, la semaine s'achève. Une semaine guère palpitante, je dois bien l'avouer. La routine s'installe, les cours à préparer, à donner et peu de sorties. Vous allez me dire : "bah, Prisci, qu'est-ce que tu fais ?", alors je m'explique. Les cours, tout se passe bien, ça me plaît et ça me permet de voir du monde. Des étudiants, la plupart assez cools quand ils ne s'endorment pas (!). Les directeurs sont sympas aussi avec moi donc tout va bien. J'ai rencontré Céliane, qui vient donner un coup de main à Santiago pour les cours du mercredi et jeudi. Donc voilà mais mis à part ça, ça ne bouge pas trop. Je suis victime du flegme chilien, ils le disent eux-mêmes, ils sont un peu flojos, comprenez paresseux. Ajoutons à cela que j'ai quelques difficultés à me créer des relations. Je note que le fait de partager une même galère permet de rencontrer plus facilement des gens, d'avoir quelque chose en commun, à partager et à comprendre. Les rencontres sont peu fréquentes et quand elles se font, la mayonnaise peine à prendre. Mon espagnol n'aidant pas beaucoup, beaucoup. Je tâche donc de ne pas m'enterrer à l'appart bien que la tentation soit grande. Le temps n'est pas propice aux balades, les nuages ont fait leur apparition et avec eux, une certaine fraîcheur. Du coup, je me traîne un rhume des foins car les petites fleurs, annonciatrices du printemps, pointent quand même leur nez. Aujourd'hui, samedi, je me suis donc bougée : au Mall La Florida. Et oui, une bonne petite session shopping pour me sortir! Une chasse assez fructueuse...mais je m'égare, le propos de ce billet n'est pas là.

Les relations...Quelles clés pourrais-je vous livrer sur ce vaste sujet ? Et bien, une des premières choses que l'on peut remarquer ici, c'est la proximité entre les gens. Pour se saluer, même avec quelqu'un qu'on ne connaît pas, une bise et la main sur l'épaule. Et dans les parcs, sur la moindre petite parcelle d'herbe qu'il peut y avoir à Santiago, sur n'importe quel banc, vous trouverez des amoureux. Et vas-y que je te roule des patins, les ados comme les adultes, ils sont très tactiles, je dirais sur ce point. Rq : ici, le petit copain, le fiancé c'est le pololo, et pour elle, la polola. Donc, sujet toujours intéressant, les différentes personnes avec qui je travaille finissent toutes par me demander : "et ton fiancé, il est en France, il est en Grèce ou bien, il est ici et c'est pour ça que tu es venue ?"... Nut, question intéressante mais à laquelle, la réponse semble figée dans le marbre : "non, il n'y a personne dans le moment". Question suivante ?

Comme j'ai pu le constater donc, la relation de couple semble mise en avant ici tandis que pour ce qui est de l'amitié, le problème est plus délicat. En en parlant avec plusieurs personnes, j'ai pu découvrir que certes, on pouvait avoir beaucoup de connaissances mais qu'au-delà de ce stade, il était bien plus difficile d'entretenir des liens profonds et durables avec les gens. Ainsi, il ne me reste plus qu'à démontrer le contraire et à rencontrer plus de monde !

lundi 3 septembre 2007

Ascension du cerro San Cristobal










Colline ou montagnette, l'ascension du cerro San Cristobal est une étape incontournable pour tous ceux qui viennent à Santiago. Un grand parc, un zoo et le tout couronné par une statue blanche (bien sûre) de l'Immaculée conception. On l'aperçoit de tout Santiago, elle est un repère ici. En ce dimanche, les rues sont calmes, les gens se baladent... Si vous vous souvenez, il y a une semaine, je débarquais et c'était la même impression de calme qui m'avait marquée. Quelques courses et me voilà en route. Je traverse le rio, el Mapocho qui arbore les couleurs de la montagne, de la terre et sans doute de quelque pollution.








Cette promenade me fait découvrir de nombreuses choses. Certes, Santiago est une capitale en mouvement, il y a de nombreux chantiers, des buildings un peu partout mais cette vue d'en haut me laisse à loisir découvrir la chaîne de la Cordillère qui du haut de ses neiges éternelles semble embrasser la ville, la couvrir d'un regard bienveillant, telle une mère. Et oui, car, il ne faut pas oublier que cet obstacle naturel protège le Chili de bon nombre de maladies d'où une protection renforcée à l'aéroport aussi. Interdiction d'apporter des denrées telles que le fromage, la viande... Le seul truc dont ils n'arrivent pas à se protéger, c'est la pollution. Voyez la photo, le smog brouille tout. On m'a expliqué qu'avec l'hiver (ici, en ce moment, je rappelle que dans l'hémisphère Sud, on est inversé), l'air froid stagne sur la ville tandis que l'été, l'air étant plus chaud, il remonte.









Retour sur la balade, une partie à pied et pour la partie finale, on a pris le téléphérique comme dans les stations de ski, drôle. De nombreux chiliens se baladaient en famille, à vélo... Très sympa, l'ambiance. Une fois là-haut, beau panorama, on s'amuse à retrouver nos apparts, pas trop difficile avec le plan en lignes droites de Santiago. Et puis, dégustation d'un mote con huesillos, pour les curieux, cliquez sur le lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mote_con_huesillos.














Descente à pied, et là, je m'aperçois que de l'autre côté de la colline, le visage de Santiago est tout autre. Les toits de tôle ont remplacé les buildings de 25 étages. Et oui, les poblaciones se trouvent là. Car il ne faut pas se leurrer, le Chili, bien qu'il soit un des pays les plus avancés économiquement d'Amérique latine, a ce côté pauvre, une population d'ouvriers, des familles qui elles, n'ont pas la possibilité de louer un appartement dans ces nouvelles résidences qui poussent comme des champignons.




La balade se poursuit, nous retrouvons le quartier de Providencia, le long du rio Mapocho, nous nous dirigeons vers le centre ville, le parque forestal où de nombreux enfants jouent. Cette grande allée a des airs de Champs-Elysées. Plus loin, près du musée Bellas Artes, des stands, comme des puces. J'y trouve un petit guide pour apprendre le français ou encore un guide de conversation français-espagnol, le tout date des 70's, toujours un régal.




Un petit tour dans le musée pour voir une expo "sin miedo" de Felix Maruenda. Et puis, voilà, retour à l'appart où je prépare ma leçon 0, la leçon d'approche pour mon cours de ce lundi avec des étudiants d'archi (clin d'oeil à Laeti et Alis).

dimanche 2 septembre 2007

Chili, un pays à visiter

Juste une vidéo en passant pour vous montrer un peu le Chili, j'espère en voir autant...

http://www.youtube.com/watch?v=wAkadoUOqnY

Rencontres d'un jour, rencontres de toujours...

Vous voyez comme en moins d'une semaine, les choses évoluent, avancent mais vous allez me dire. Priscilla, c'est bien beau de donner des cours mais et les rencontres dans tout ça, tu sors ou pas ?
De fait, je me suis lancée, à la recherche de contacts via le net, un mail, j'essaie et puis voilà, ce jeudi, un verre avec un français, une après-midi sympa, on a discuté, on s'est baladé, on a même fouiné dans les friperies de Santiago. Des choses incroyables, des cavernes d'Ali Baba. J'ai eu le plaisir de goûter à mon premier "completo", sorte de hot-dog à la chilienne avec des tomates pilées, du chou cru et une bonne cuillerée de mayo, mes premiers empanadas al horno (chausson fourré de viande hâchée, oignons et olives) ou con queso (au fromage).









Après ça, je donne un coup de main à Manuel pour faire des cakes pour une soirée le lendemain dans son bar, El divan, dans le quartier de Lastarria, un quartier historique avec des bars, bien sympa. Vendredi donc, petit pot dans le bar et ce samedi, déjeuner avec Manuel pour établir mon emploi du temps de la semaine prochaine et après, rencontre avec Miguel. Nous nous étions vus plus tôt dans la semaine, j'étais passée chez lui pour visiter son appart'. Après trois quarts d'heure à nous chercher sur le cerro Santa Lucia, nous avons fini par nous trouver. Un thé, un brownie au chocolat, une balade agréable et nous nous quittons en projetant d'autres sorties...




Donc vous voilà quelque peu rassurés, je tâche de bouger et de rencontrer du monde pour profiter au mieux de ce séjour chilien.

Premier cours, tada !

Ah la la, ce vendredi matin, difficile, un peu tendue je suis. Rdv à 8h30 en bas de chez moi avec le directeur de la fac, il vient me chercher pour me montrer comment aller à la fac, bien sympathique. Je prends donc le bus chilien pour la première fois, il me fait remarquer que je suis dans un vieux bus (pourri) qui fait du bruit et tout mais qu'en ce moment Santiago est en train de remédier à ce problème mais en attendant, c'est un peu le chaos. Un changement à faire mais ça va vite, au final, ce n'est pas très loin et de discuter avec lui, ça me détend.

Arrivée sur le campus, petite visite des locaux, des ateliers des artistes, mes étudiants seront étudiants en histoire de l'art, 19 normalement et ce sont ceux qui ont obtenu les meilleures notes le semestre précédent. Le cours est censé débuter à 9h mais avec ces problèmes de transport, de nombreux retards. Au fur et à mesure de l'arrivée des étudiants, Jaime me présente, tout se passe bien et puis, ça y est, il nous faut rentrer en classe. On me confie les crayons pour le tableau, ma panoplie de prof en quelque sorte.

Présentation et ça y est, on est parti pour un peu moins de trois heures de cours, avec une pause...







Tout s'est bien passé, je suis même ravie, ça m'a plu, je rentre chez moi soulagée et me dit que si tout se passe comme ça et bien, oui, tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Affaire à suivre avec les autres groupes d'étudiants la semaine prochaine (architecture et autres). Je croise les doigts.

J'espère avoir été dynamique, agréable, leur avoir appris quelque chose et leur avoir donné envie de poursuivre, à voir si la semaine prochaine, ils seront 14 ou plus...

Installation, la suite.

Et voilà, toute rassurée d'avoir un chez moi, je peux voguer à mon quotidien. Premières courses au supermarché -Montserrat- que j'ai eu quelques peines à trouver mais, j'y suis parvenue et je ne vous cache pas que je fus étonnée de voir mon ticket de caisse à la fin. Pour ce que j'avais, j'en ai eu pour la même somme à peu près qu'en France. Incroyable, comment font les chiliens, la vie est chère par rapport à ce qu'ils gagnent. Petite note : j'ai demandé ce qu'il en était du travail, et bien , les chiliens bossent 45 heures ou souvent plus par semaine, tard le soir, le week-end... Les supermarchés sont ouverts jusqu'à 22h le soir (23h l'été même) ainsi que le dimanche.

Et puis voilà, je vais d'étape en étape, après l'appart', viennent les cours. Le stress commence à monter, avec les réunions d'infos avec mes responsables, je commence à me rendre compte du rôle que j'ai à jouer dans la coopération linguistique et éducative entre le Chili et la France, ça me plaît. A la recherche du premier contact avec le responsable de la fac d'Arts car et oui, j'y suis, c'est là-bas que j'aurai l'honneur de donner mon premier cours de français, avec des artistes ! Le soir venu, je me plonge dans mon manuel, prépare mon cours, comme une grande, la pression...






jeudi 30 août 2007

Infos du Chili


Voyez un peu,
hier on m'avait prévenu de ne pas m'aventurer dans le centre, le soir, j'ai vu les images aux infos et bien je vous fais suivre l'info.
Pas trop dépaysée de la Grèce, sur ce point.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-949113@51-949121,0.html


Autre info, plus en lien avec l'histoire :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-948669@51-948670,0.html

La galère

Aïe Aïe aïe, ce matin, je dois quitter l'hôtel mais le truc, c'est que je ne sais pas où je dormirai ce soir! Là, c'est la galère. Je laisse donc mon gros sac Quechua (50L bourré au max) à la réception et je repasserai le prendre le soir vers 21h en espérant qu'à cette heure, je saurai où aller.

A l'ICF, je croise un français et on échange quelques mots, il me propose de m'héberger s'il y a un souci pour ce soir, c'est cool. Avec Manuel pour parler sérieusement de la partie administrative du stage, les listes d'élèves, les notes, les relations avec les universités etc. Je déjeune en sa compagnie ainsi qu'avec Geneviève dans un restaurant à proximité, le Vincent (en référence à Van Gogh, les tables sont des peintures du maître). Très sympa, très bon.





Dans l'après-midi, je dois résoudre deux problèmes : mon portable et mon logement.
1) le portable, alors que la veille, j'étais allée chez Entel pour acheter une simple carte CHIP (= SIM) et bien, problème car bien que mon portable eût été débloqué, il ne reçoit pas la couverture de réseau, ici, en Amérique latine, d'où, aujourd'hui, achat d'un pack avec le portable.
2) le logement, j'attends que le temps passe car je n'ai rendez-vous avec Maria Paz qu'à 19h30, tous mes espoirs sont là. En attendant, petite balade dans les rues commerçantes du centre ville, du lèche-vitrines mais sans plus. Rq: les Converse, ici, pas chères, je vais certainement craquer. Petit tour dans un centre internet, un coucou à Tof et me voilà repartie.

Le métro à cette heure-ci, une galère, c'est l'heure de pointe, j'ai dû laisser passer pas moins de 5 rames avant de pouvoir monter dans l'une d'elle, bondée. Je trouve facilement mon chemin, le bâtiment est tout neuf, l'appart se situe au second. Rencontre avec Maria, une coupe au carré, cheveux noirs, la frange droite, au-dessus des yeux, une coupe à la Amélie Poulain, poster qui décore un mur du salon. Dynamique, pétillante, elle me décrit comment elle vit, pas trop de fêtes, un petit copain, elle étudie la traduction donc parle très bien anglais, bien le français et le castillan de façon très compréhensible. Génial, je vais progresser!
Pour moi, tout est cool, je serai ravie d'emménager, je lui demande s'il est possible que je débarque dès ce soir, pas de problème donc je respire, merci Maria.

Aller-retour à l'hôtel et je pose enfin mon sac, je peux défaire mon super sac qui d'un "choup", se réduit et m'a permis de tout caser dans mon sac (merci Alis pour le tuyau). Je déballe, je discute et ne tarde pas trop à aller me coucher dans ce qui sera ma chambre pour les trois mois à venir. J'y accroche les photos de vous tous : amis d'ici (la Bretagne), de là-bas (Angers) ou compagnons d'ailleurs (Erasmus en Grèce), la petite famille et les paysages de l'an passé. Et oui, Acropolis, toujours je t'emporte avec moi désormais!




Lundi 27 Août

Me voilà donc en possession de quelques pesos chiliens, il ne me reste plus qu'à en faire bon usage. J'ai quelques difficultés à me rendre compte du coût de la vie avec ce changement de monnaie. Le truc ici, c'est qu'il faut diviser le prix en pesos par 100 et on obtient une équivalence en francs! Et oui, je fais donc machine arrière mais c'est assez efficace.





Après une bonne nuit à l'hôtel où je ne vous cache pas qu'il n'a tout de même pas fait très chaud (pas de chauffage), je me dirige vers la station de métro Bellas Artes, en suivant les indications de Manuel pour me rendre à l'Institut chilien de français (désormais ICF), à Providencia, quartier chic constitué de bureaux et bureaucrates de la capitale. Pour le transport, petit topo, le métro est récent (et français), 3 lignes et pour voyager, il existe une carte BIP! (prononcez Vip, bien sûr) que tu recharges et que tu passes avant de prendre le métro ou quand tu montes dans le bus, super moderne einh? Malgré les indications, il a bien fallu que je me perde un tant soit peu, sinon ce ne serait pas drôle. Je retrouve tout de même ma route et fait un constat en passant : certains numéros de rues sautent. Ainsi, l'Institut se situe au 176 tandis que l'hôtel d'à côté est au 136, à ni rien comprendre. Tout ça pour dire que je m'attendais donc à ce que la rue soit bien plus longue qu'elle ne l'est en réalité.

Ma première entrée au sein de l'Institut en tant que "la" nouvelle assistante FLE de Santiago car, c'est officiel, je serai toute seule. Les autres ne viendront pas donc dommage, moi qui pensais trouver un soutien entre galériens : nada! Je retrouve Manuel : visite des locaux, petite présentation avec mes collègues du département de coopération linguistique et éducative (ça le fait, non ?). Puis, une entrevue plus sérieuse avec ma responsable, je découvre le manuel, ce qu'on attend de moi, comment se passe le programme etc. Je ne vais pas m'étaler en détails, je le fais déjà bien assez. Retour avec Manuel pour régler mon problème de logement, il a quelques adresses, il appelle pour avoir les premiers renseignements et ensuite, à moi de jouer pour voir la question des visites.

Achat important : un plan de la ville. Ici, je vous en fournis un petit mais bien loin d'être efficace, c'est juste pour que vous vous rendiez compte.









De retour à l'hôtel , je pose mon barda de livres (celui de l'étudiant, celui d'exercices et celui du prof, c'est-à-dire le mien pour celui qui n'aurait pas encore compris). Tentative pour appeler les différentes annonces mais là, le casse-tête commence : les téléphones publiques engloutissent mes pièces sans que je ne puisse appeler ou les récupérer. Je décide donc de prendre une carte de téléphone et là, encore le b.... puisque ça ne fonctionne pas dans certaines cabines. Quand j'arrive enfin à comprendre le truc avec les préfixes de régions, de portables ou de fixes, la ligne est soit occupée soit quand je parviens à joindre quelqu'un, la liaison est mauvaise et mon espagnol, loin d'être au top, ne facilite pas la tâche. Pour finir, je n'ai qu'un rdv dans la soirée, advienne que pourra.

Sieste et je m'en vais direction Huerfanos, pour visiter l'appartement de Miguel, je sonne, une fois, deux fois : nadie. Je rappelle donc en essayant de garder mon calme, là, ça répond, il est chez lui donc j'ai pas compris pourquoi il n'ouvrait pas! Rencontre, visite, ça me convenait, faut dire, je ne cherche pas le must, ce n'est que pour 3 mois mais le hic, c'est que je ne peux emménager qu'à partir du 4 septembre, soit quasiment une semaine à attendre! C'est sans grande conviction et avec l'espoir de trouver quelque chose le lendemain que je rentre à l'hôtel pour ma dernière nuit là-bas.

mardi 28 août 2007

Premier jour (la suite)





Après une bonne sieste à l'hôtel, je retrouve Manuel et nous nous dirigeons vers chez lui, un bâtiment rouge et vert que nous avions aperçu plus tôt du haut de la colline Santa Lucia. Là, la nuit étant tombée sur Santiago, je découvre à loisir la vue depuis le 17ème étage. Des millions, des milliards de loupiotes qui s'étalent loin, loin. Un régal. Je prends alors conscience de ce que représente 5 à 6 millions d'habitants, c'est grand.
Et quel cadre : au nord le désert d'Atacama (loin, loin), au sud, loin, loin, l'antarctique; à l'ouest le Pacifique et à l'est la Cordillère.

Rencontre avec Virginie, elle écoute de la musique française qu'elle vient de découvrir: la Rue Kétanou, tout va bien , je ne suis pas trop dépaysée. Charmante, elle m'accueille à bras ouverts, la soirée s'annonce agréable, et elle le fut.

En quelques heures, nous avons parlé de tout et de rien, de ce qui fait les caractéristiques des chiliens, du pays. Petits exemples en vrac: ils sont très démonstratifs. Pour se saluer ici, c'est une bise et de l'autre côté, c'est la main sur l'épaule et pareil pour prendre congé. Eviter le sujet politique car facilement ça déborde: que ce soit à propos de Pinochet ou bien du gouvernement actuel, y'a des soucis. Petit topo, aujourd'hui, la présidente Michelle Bachelet fait partie de la Conciliation c'est-à-dire un gouvernement qui mêle le centre droit et le centre gauche. Mais sinon, la gauche est inexistante tandis que la droite, assez ancrée historiquement entend ne pas se faire bousculer dans ses privilèges. Ainsi, pour éviter que la majorité ne bascule, ils ne veulent pas autoriser les chiliens de l'étranger (très nombreux) à voter car ce sont ceux qui ont fui la dictature de Pinochet (qui était de droite!).

Bon, assez parler de politique. En dehors de ça, ils m'ont donné des conseils quant à l'argent, bien se méfier, éviter de prendre sa carte bancaire avec soi ou même de payer avec car ils sont très doués pour les fraudes à la CB ici. Et puis aussi, attention au sac à dos, ils ne se gênent pas pour ouvrir et même si tu t'en rends compte, ils font style de rien! Tout ce qui est le "paraître" ici est important, quitte à s'endetter, il faut toujours faire mieux que le voisin. Et les crédits à la consommation n'aident pas à endiguer le problème de l'endettement des chiliens. C'est certes, le pays, le plus riche de l'Amérique latine mais un des 10 pays les plus égalitaires au monde aussi. Enfin, d'autres petites combines, ils volent à l'arrachée les colliers en or ou même les boucles d'oreilles. Un jeune garçon d'ailleurs vient de passer en justice pour ça, il retirait les boucles d'oreilles des passantes sans les arracher et elles ne se rendaient compte de rien, incroyable!!

Après ces quelques recommandations, j'ai pu goûter à la cuisine chilienne, ou du moins à leurs habitudes. Le soir, c'est "tomar once", une sorte de quatre heures ou de tea time. Donc un thé et des tartines de purée de "palta" (avocat) ou bien de crème (dulce) de lait, "manjar". Imaginez qu'ils ne connaissent pas trop le Nutella ici!




Enfin, une soirée sympathique, retour à l'hôtel mais avant, j'ai pu retirer mes premiers pesos chiliens pour la journée de demain, lundi...